De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un peu plus d’une semaine après la disparition de la jeune Lina, 15 ans, près de la gare de Saint-Blaise-la-Roche, dans le Bas-Rhin, l’enquête se poursuit et envisage de multiples pistes. Vendredi 29 septembre, une jeune fille de 14 ans a signalé aux gendarmes que sur cette même route, quatre jours avant la disparition de Lina. Un inconnu dans une voiture grise l’aurait abordée et aurait tenté de la faire monter dans son véhicule alors qu'elle se rendait en cours. Une piste qui en a entraîné une autre.
Deux juges d’instruction saisis pour des "faits criminels"
Ce week-end, les gendarmes étaient de nouveau à pied d'œuvre, dans une maison située dans le hameau de Diespach à Plaine (Bas-Rhin), commune d'où est originaire Lina, a indiqué l 'AFP. Même cette piste a été refermée, le propriétaire, un professeur de musique a pourtant donné un curieux témoignage qui lance l'enquête sur une nouvelle piste.
Depuis, l'enquête a pris une nouvelle tournure, le parquet de Saverne s’en est dessaisi au profit du parquet de Strasbourg. Une information judiciaire a été ouverte ce dimanche 1er octobre avec une requalification pour enlèvement ou séquestration. Deux juges d’instruction sont saisis de la procédure pour des "faits criminels". Le point sur cette inquiétante affaire.
Retour sur la disparition
Samedi 23 septembre, en fin de matinée, Lina, une jeune fille de 15 ans, quitte le domicile familial, à La Plaine, dans le Bas-Rhin, pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, située à 3 kilomètres. Deux témoins ont aperçu la jeune fille sur la route en direction de la gare, où elle devait prendre un train pour Strasbourg pour rejoindre son petit ami.Ne la voyant pas arriver, il alerte la mère de Lina, qui prévient les secours. Il est 14 h 15.
L'enquête est lancée mais va s’avérer difficile au fil de la semaine qui va suivre. Les enquêteurs disposent alors d’un premier indice : le téléphone de Lina a cessé de borner à 11 h 22. Sur le trajet de la jeune fille, les enquêteurs piétienent car rien de concluant n'est retrouvé. Par ailleurs, auncu mouvement sur son compte bancaire n’est enregistré. La piste de la fuge est donc écartée.
Battues, ossements et fausses pistes ...
Plusieurs battues sont menées tout au long de la semaine. Mais elles ne révéleront aucun indice pertinent pour les enquêteurs. Pas moins de 80 gendarmes, assistés de bénévoles, ont passé au peigne fin le chemin pris par la jeune fille, sur la départementale 350. La gendarmerie a mobilisé des équipes cynophiles, un hélicoptère et des drones. Sans résultat. Selon Aline Clérot, procureure de Saverne, "aucune trace sur la chaussée évoquant un accident de la route" n’a pu être observée.
Au vu du manque d'indices, les enquêteurs passent à la vitesse supérieure. Ils recensent "plusieurs points de la zone potentielle de disparition". Ils passent ainsi, vendredi, au crible tout à la fois une maison abandonnée, une supérette, une déchetterie. Plusieurs véhicules sont également fouillés, selon nos confrères des Dernières nouvelles d’Alsace et du Parisien; et les propriétaires de Renault Clio de couleur sombre notamment visés.
Deux témoignages recueillis par les enquêteurs faisaient état du comportement suspect d’un homme au volant de ce type de voiture. Il avait été aperçu dans la région peu avant le jour de la disparition de la jeune Lina. Samedi, toujours à partir d’un témoignage, les enquêteurs creusent un terrain situé sur le bas-côté de la départementale 350. Ils ont découvert des ossements. Après analyses, ils ont été identifiés "comme de nature animale".
Malgré tout, ce week-end les recherches se sont poursuivies, avec des équipes à pied d'oeuvre. La domicile d'un professeur de musique de quarante ans a été passé au peigne fin.
Ce week-end, sur le terrain, à Plaine (Bas-Rhin), la commune dont est originaire Lina, les investigations se sont poursuivies avec l’arrivée, ce dimanche, des techniciens de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) au domicile d’un homme d’une quarantaine d’années, professeur de musique. Placée sous scellés depuis samedi soir afin de préserver l’intégrité des lieux, sa maison située dans le hameau de Diespach, à environ 1 km du bourg de Plaine, a fait l’objet d’un passage intégral au BlueStar afin de détecter d’éventuelles traces de sang, revient le MidiLibre. "Ces vérifications font partie d’un protocole classique et n’apparaissent exceptionnelles qu’en raison de la présence de caméras et de la surmédiatisation qui en découle, éclaire une source proche de l’enquête. Mais aucun élément ne met en cause pour l’instant le propriétaire de cette maison.", explique les autorités compétentes. D’ailleurs, en fin de journée, la piste menant à ce professeur de musique était considérée comme refermée . Mais pourquoi l'homme a-t-il été visé? Cet homme dépourvu d’antécédents judiciaire, et décrit comme discret et timide par ses voisins, a d’abord été visé par les enquêteurs. La raison ? Sa présence supposée dans le secteur de la disparition de Lina et du modèle de son véhicule, une Renault Clio de couleur bleu nuit. Celle-ci pouvant ressembler à une voiture suspecte évoquée par un témoin clé de l’affaire.Interrogé une première fois vendredi soir, le professeur de musique aurait alors apporté des réponses "un peu détachées voire ambigües" pouvant laisser penser qu’il avait quelque chose à cacher. Des premières vérifications ont ensuite été réalisées à son domicile samedi avec la saisie de son véhicule. Il a ensuite été entendu sous le régime de l’audition libre, sans subir de mesure de garde à vue, rapporte Le Parisien. Ce week-end, un témoin est intervenu dans l’émission 66 minutes sur M6, l'habitant du hameau de Champenay où est installée la famille de Lina, affirme avoir en effet avoir vu passer la jeune fille à bord d’une voiture bleue le samedi 23 septembre "vers 11h30", relaie le Parisien."Elle était habillée en clair, elle m’a fait coucou en passant mais elle avait l’air normale, déclare cet octogénaire. Elle n’a pas fait d’appel ou quoi que ce soit (…) Il y avait un monsieur à côté qui roulait (…) Elle venait de la route de Saulxures vers Plaine." Un témoignage pris au sérieux en dépit de ses possibles imprécisions. Au total, une dizaine de voitures correspondant au descriptif ont été progressivement identifiées et inspectées par les gendarmes entre vendredi et samedi.Le professeur de musique mis hors de cause
Le propriétaire témoigne curieusement
La piste d'une voiture bleue explorée