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L’ancienne ministre et présidente du parlement européen fit cette surprenante confidence dans une interview publiée par le Nouvel Observateur du 14 mars 1986. Avouer l’ennui ressenti pendant une campagne électorale est une démarche rare, voire iconoclaste, chez un homme ou une femme politique, du moins en public. En plus de dénoncer cet ennui, Simone Veil en donnait une preuve concrète à travers ce souvenir personnel pour le moins inattendu…
Mais sa stature, son prestige et sa place à part dans le personnel politique donnaient à Simone Veil une liberté de parole unique dont elle ne se privait pas et dont cette déclaration est un exemple frappant.
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Pourtant, elle mena très peu de campagnes électorales au cours de sa vie politique. Elle n’eut guère à fréquenter les salles de meetings ou à serrer des milliers de mains ; elle s’y serait sans doute prêtée de mauvaise grâce. La seule campagne d’envergure qu’elle mena fut celle des élections européennes de 1979 qu’elle mena à la demande – insistante ! - de Valéry Giscard d’Estaing. Elle gagna ces élections même si, d’après son témoignage, elle ne garda pas un très bon souvenir de cette campagne. Elle resta députée européenne de 1979 à 1993, mais en se mêlant le moins possible des campagnes électorales.
Décidément, celle à qui la France rendit un hommage national après son décès en juin dernier ne fut pas tout à fait une femme politique comme les autres…