De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Chips, café, mayonnaise, Lipton Ice Tea... Dès lundi, Carrefour s'attaquera aux produits coupables de shrinkflation . La combine ? Réduire le grammage d'un produit sans en réduire le prix...
Les industriels invoquent la flambée des coûts de production
Les clients de Carrefour devraient voir dans les rayons du supermarché apposé des affichettes de 13 par 13 centimètres sur certains produits, avec cette mention : "Ce produit a vu son grammage baisser et le tarif pratiqué par notre fournisseur augmenter. Nous nous engageons à renégocier ce tarif." Selon les mots de son patron Alexandre Bompard. La "shrinkflation" consiste, pour les industriels de l'agroalimentaire,à réduire le poids d'un produit et à le vendre au même prix, voire à en augmenter le tarif. En réaction , Alexandre Bompard, a annoncé sur Twitter avoir demandé à ce qu'une étiquette spécifique soit aposée dans ses rayons.
Invité sur le plateau de France 5 mercredi, il a donné l'exemple des paquets de chips Lays, dont le poids a selon lui "baissé de 15g" alors que leur prix a "augmenté de 30%" ou encore celui des glaces du groupe Unilever, dont la quantité "a baissé de 200 ml" avec un prix en hausse "de 20%".
Plus largement, le groupe cite quatre exemples de produits concernés par cet affichage : des dosettes de café Dolce Gusto Grande Intenso (Nestlé), passées de 9 grammes à 8,3 grammes pour une hausse de tarif de 8%, des chips Lay's (PepsiCo), passés de 300 à 250 grammes (tarif +26%) et de 150 à 135 grammes (tarif +27%), des bouteilles de Lipton Ice Tea (PepsiCo), passées de 1,5 à 1,25 litre (tarif +40%) et une mayonnaise Amora (Unilever), passée de 470 à 385 grammes (tarif +35%).
La loi ne condamne pas la shrinkflation, à condition que la modification du poids du produit soit bien indiquée sur l'emballage. Mais, dans les faits, cette pratique peut facilement passer inaperçue et induire le consommateur en erreur. Pour se justifier, les industriels visés invoquent la flambée des coûts de production, incluant celui des matières premières, de l'énergie, du transport et de l'emballage.
Carrefour prend les devants d'un projet de loi qui sera présenté début octobre, indique un article de BFMTV et visera "à obliger les industriels "à faire figurer de manière très visible la réduction de contenu quand ils gardent le même packaging", a récemment déclaré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, évoquant "une arnaque".