De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Certains rayons de supermarchés pourraient ne pas être réapprovisionnés. La pénurie sur certains composants et sur les matières premières ainsi que les allongements des délais de livraison du fait des blocages de certains ports chinois et d'un manque de chauffeurs routiers pourraient avoir de lourdes conséquences sur la disponibilité de certains produits.
Résultat, vos courses aux supermarchés pourraient vous coûter plus cher. En raison de la forte demande mondiale avec la reprise économique, le prix de nombreuses matières premières a en effet augmenter jusqu’à plus de 50% ! Si cette inflation n’a pas encore été répercutée dans les rayons, qui enregistrent d’ailleurs une légère baisse de 0,3% sur leurs produits depuis le début de la crise sanitaire, elle ne saurait tarder.
Supermarchés : vers une pénurie de pâtes et de café ?
Lundi 16 août, les fabricants français de pâtes alimentaires ont alerté sur une pénurie de blé dur à venir, provoquée par la reprise économique mondiale qui tend la consommation et des problèmes climatiques au Canada et en Europe : "Le dérèglement climatique met en danger le marché des pâtes alimentaires", ont prévenu le syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires (Sifpaf) et le Comité français de la semoulerie industrielle (CFSI), dans un communiqué commun publié. En cause, "des pluies beaucoup trop abondantes en Europe et une sécheresse sans précédent au Canada", qui amènent à une "pénurie de blé dur, seule matière première des pâtes alimentaires, et à la flambée historique des prix mondiaux".
"Un plan d'urgence" est demandé aux pouvoirs publics afin de leur permettre d'assurer leur approvisionnement en blé français. Ils espèrent aussi que les distributeurs répercutent "l'explosion du prix du blé dur dans les prix de vente pour traverser cette crise exceptionnelle".
Dominique Schelcher, le PDG de Système U, invité de RTL ce jeudi 19 août au matin, a de son côté assuré que des discussions étaient en cours avec les fournisseurs. Selon lui, il faut faire face "à une réalité".
Il observe "une très forte tension sur certains produits comme les produits à base de blé, comme les pâtes ou le café". En raison de la forte demande liée entre autres, aux déconfinements et au télétravail, la hausse des prix de l'Arabica et du Robusta, deux des variétés les plus prisées, ont explosé.
À quels prix pourra-t-on trouver ces produits au supermarché ?
Supermarchés : quels produits pourraient voir leurs prix grimper ?
Pour l’heure, les industriels s’efforcent de réduire leur marge. "On fait un effort sur nos marges", indique Dominique Amirault, président de la Fédération des entreprises et des entrepreneurs de France (FEEF), dans le reportage de TF1. Les bouteilles de vin en verre ont par exemple connu une hausse de 10%. "Toutefois on ne peut pas aller au-dessous d'un certain seuil dans la mesure où nos marges ne sont déjà pas très importantes et qu'elles nous servent à investir dans l'avenir", a-t-il prévenu.
Les fabricants pourraient alors répercuter ces augmentations sur les distributeurs et les consommateurs en élevant les prix des produits alimentaires. "On peut jouer sur les recettes", détaille Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine spécialisé dans la grande distribution LSA. "Là où il y avait du beurre, on met de la margarine. On peut aussi jouer sur les quantités. Là où il y avait plus de 100 grammes, on ne met plus que 80 grammes. Au lieu de 10 gâteaux, on n'en met plus que 8."
Bien que "possible", "c'est dangereux, car les consommateurs s'en apercevront très vite", prévient Yves Puget. L’alimentaire pourrait être touché comme les produits d'entretien et d'hygiène. Dès septembre, leurs prix pourraient bondir.
Supermarchés : des hausses des prix automatiques
"Il pourrait y avoir une éventuelle hausse que l'on va essayer de maîtriser", a déclaré Dominique Schelcher. Quel pourrait être son montant ?
Comme le rappelle le PDG de Système U, les grandes surfaces ont des contrats prévoyant des hausses de prix automatiques en cas d’augmentation des tarifs des matières premières. Ces règles ont été instaurées pour soutenir les agriculteurs.
Actuellement, un paquet de pâtes est vendu environ 1,50 € le kilo. "Si un industriel a parlé de 10 centimes en plus sur un paquet en début de semaine, on n'en est pas encore là", a-t-il toutefois assuré au micro de RTL.
Auprès d'Europe 1, ce mardi 14 septembre, il concède : "Ce qui me préoccupe, c’est la disponibilité de certains produits dans les mois qui viennent. Ça va concerner particulièrement les jouets qui viennent d’Asie. […] On manque aujourd’hui de pièces électroniques pour fabriquer des jouets, mais on manque aussi de transports", prévient Dominique Schelcher. Il faudrait donc se tourner vers la production française pour compenser ces difficultés.