Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, on s’inquiète d’un risque de pénuries, en France et dans toute l’Europe. Car l’Ukraine, véritable “grenier à céréales" du monde, produit et exporte massivement des matières premières comme le blé, le colza ou encore le tournesol. Sauf que la plupart de ses exportations ont été gelées par la guerre. Certains pays, particulièrement dépendants des céréales ukrainiennes, font face en ce moment, à une véritable crise de l’approvisionnement.
Moins touchés, mais tout de même inquiets de l’écoulement prématuré de leurs stocks, nos voisins Belges ont mis en place, dans certains supermarchés, un système de rationnement sur certaines denrées comme l’huile, la farine et le pain.
Pour l’instant, les autorités françaises se veulent rassurantes, et l’affirment : nous n’en sommes pas là.
Pour autant, un premier supermarché vient d’annoncer qu’il limitait la vente.. d’huiles, dans tout l’Hexagone.
Une restriction de taille pour les restaurateurs
Il s’agit de la chaîne de grossistes Métro, a révélé France Inter lundi 28 mars.
Le supermarché à destination des restaurateurs et des professionnels de l’alimentation limite désormais l’achat d ’huile de tournesol, d’huile de colza et de mélanges pour friture à 50 litres par jour, et par client. C’est l’équivalent de deux bidons. Et si cela peut paraître conséquent pour des particuliers, pour certains commerces, qui utilisent ces huiles dans de nombreux plats, la restriction est de taille.
Certains clients, qui avaient pour habitude de faire leurs courses chez Métro une fois par semaine, se déplacent désormais quotidiennement pour avoir assez d’huile en cuisine, précise Version Femina.
Bientôt un rationnement dans tous les supermarchés ?
Et la situation pourrait bien s’aggraver, et le rationnement s’élargir prochainement aux grandes surfaces.
Le 17 mars dernier, Dominique Schelcher, le président de Système U, affirmait, au micro de franceinfo : "Dans deux ou trois mois, nous allons manquer d'huile de tournesol, notamment pour tout ce qui rentre dans les recettes de produits plats cuisinés".
Des plats riches en friture ou utilisant tout simplement de l’huile pourraient alors se faire de plus en plus rares sur nos étals, et chez le traiteur…