La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
La France, tout comme la plupart des pays occidentaux, se dirige vraisemblablement vers une pénurie de pétrole, selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La faute à la guerre menée par la Russie en Ukraine depuis plusieurs semaines.
Car avec 8 millions de barils par jour, la Russie est le plus gros exportateur mondial de pétrole. Les sanctions économiques imposées à l'État belligérant depuis le 24 février 2022 ont donc de lourdes conséquences sur l’économie globale. L’on se dirigerait même vers un choc pétrolier, comparable, en intensité à celui de 1973. La pénurie de carburants est déjà une réalité dans certains endroits de France, comme en Corse, où le dépôt pétrolier de Lucciana est bloqué par les agriculteurs pour le sixième jour consécutif. En effet, ce mardi 22 mars, environ environ 90% des stations ont déjà fermé selon Corse Net Infos. Au-delà des stations-service, tous les secteurs d'activité seront rapidement impactés dans les prochains jours.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) de l’OCDE prévoit une pénurie de 3 millions de barils de russes par jour à partir de début avril. Il y a donc urgence.
L’organisation internationale a donc établi une liste de 10 recommandations à appliquer sans attendre, à destination des gouvernements et des entreprises. Ces mesures, qui visent à réduire la consommation mondiale de pétrole, pourraient totalement chambouler notre quotidien dans les prochaines semaines, et s’étaler sur plusieurs mois.
Selon l’AIE, elles permettraient de réduire la consommation de pétrole de 2,7 millions de barils par jour en l’espace de quatre mois. C’est l'équivalent de la consommation de toutes les voitures en Chine.
Ces préconisations ont un air de déjà-vu : elles ressemblent beaucoup aux mesures que certains pays occidentaux avaient mises en place en 1973, suite au premier choc pétrolier. En France, à l’époque, de nombreuses décisions sont prises par les autorités de l’époque pour tenter de diminuer les effets de la crise et éviter la pénurie.
Les mesures prises en 1973 dans plusieurs pays :
- L’arrêt de tous les programmes télévisés après 23 heures
- Les vitrines des magasins et les monuments éteints la nuit
- La vitesse abaissée pour les voitures
- Coupons et rationnement sur l’essence
- Fermeture des écoles un jour par semaine
- Des coupures d’électricité à heures fixes
- Le chauffage plafonné dans les logements...
Des dispositions à prendre d'ici deux semaines
L’AIE a ajouté que ces préconisations, pour qu’elles soient efficaces, doivent être prises d’ici à deux semaines.
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a salué "des idées intéressantes" lors d'une conférence de presse. Reste à savoir quand et comment le gouvernement français décidera de les mettre en application. Ce mercredi 23 mars, le premier Ministre Jean Castex a présenté un plan de résilience national pour faire face à la crise des carburants et la flambée des prix. Ce dispositif inédit a pour but d’accompagner les ménages et les entreprises face à la flambée des prix et au risque de pénurie, mais aussi d'assurer une meilleure indépendance énergétique de la France. "L’existence de stocks stratégiques de produits pétroliers, de stocks de gaz et la sortie de l’hiver permettent d’écarter le risque de rupture structurelle d’approvisionnement en gaz et pétrole à court terme", précise le rapport officiel présentant les détails du plan. Parmi les mesures, on retrouve la mise en place d’une mesure d’urgence temporaire, ciblée et plafonnée, sous forme de subventions, à destination des entreprises les plus fragilisées par le conflit, ou bien la prolongation jusqu’au 30 juin 2022 du Prêt garanti par l’État (PGE) mis en place pendant la pandémie.
Découvrez les 10 mesures de l'Agence internationale de l'énergie qui vont probablement impacter notre quotidien dans notre diaporama.