De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'influence de l'opinion publique a-t-elle finalement primé ? Rien n'est certain. Tour à tour, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, la Première ministre, Elisabeth Borne, et le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, ont préparé l'opinion publique, dès cet été, à l'idée d'augmenter la contribution des Français pour réduire les dépenses de santé. Leur proposition principale était de doubler le montant des franchises médicales, actuellement fixé à 50 centimes, déduit par l'Assurance maladie des remboursements des médicaments, dans la limite de 50 euros par an. Bien qu'elle ait été brièvement envisagée dans le budget de la Sécurité sociale pour 2024, cette mesure, critiquée par les patients et les médecins, ne sera finalement pas incluse dans le texte.
La tendance pourrait encore s'inverser...
Néanmoins, rien ne garantit que le gouvernement renonce complètement aux pressions venant de divers horizons. Le ministère des Comptes publics confirme : "Il n'y aura pas d'amendement sur l'augmentation des franchises médicales dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) car il s'agit d'une mesure réglementaire, mais nous avons quand même 1,3 milliard d'euros d'économies à réalisersur les médicaments."
Le gouvernement a navigué entre les diverses options ces derniers mois, peut-être pour mesurer la réaction des Français à l'idée de payer davantage pour leurs médicaments. À un moment donné, l'idée de doubler les participations forfaitaires sur les consultations chez les professionnels de la santé a également été évoquée. Actuellement fixées à un euro, elles sont, comme les franchises médicales, discrètement déduites par la Sécurité sociale des remboursements. Cela démontre, s'il en était besoin, que les économies souhaitées sur les dépenses de santé constituent un véritable casse-tête pour l'exécutif.