Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
Des courses toujours plus cher. L'alimentation empiète un peu plus chaque mois sur le budget des Français et ces derniers devront être patients car la situation n'est pas prête de s'améliorer, à en croire les professionnels du secteur, qui évoquent un trimestre rouge jusqu'à la fin du mois de juin. Au mois de mars, les prix à la consommation ont augmenté de 6,6% selon l'Insee et des produits sont particulièrement touchés, lorsqu'on compare les prix actuels à ceux de l'année dernière. Les voici, selon un comparatif réalisé par franceinfo.
- 1 kilo de sucre : +55,9%
- 1 kilo de farine : +37,2%
- 1 boîte de 6 steaks hâchés surgelés : +30,5%
- 500 grammes de riz : +27,9%
- 1 plaquette de beurre doux (250 grammes) : +22,6%
- 1 paquet de pain de mie (24 tranches) : +21,6%
- 1 paquet de céréales : +20,5%
- 1 boîte de thon en tranches : +20,4%
Inflation : changer de supermarché pour faire des économies
Ces prix ont poussé de nombreux consommateurs à changer leurs habitudes et ceux qui étaient épargnés par l'inflation à l'automne n'ont plus le choix, eux non plus. C'est par exemple le cas de Marion, trentenaire célibataire et qui a changé de supermarchés au début du mois de janvier. Cette citadine, habituée à faire ses courses presque au jour le jour dans des commerces de proximité, fait désormais des commandes drive qu'elle va récupérer chez ses parents, vivant en région parisienne. "Je n'ai pas de voiture et je n'ai pas de supermarché à proximité, donc tous les samedi après-midi, je vais récupérer un drive que j'ai commandé au Leclerc le plus proche de chez mes parents", explique-t-elle à Planet. Ce sont ces derniers qui lui ont proposé cette nouvelle façon de faire, car eux aussi ont changé de crèmerie ces derniers mois.
Samuel, quadragénaire et père de famille, a poussé pour la première fois les portes d'un supermarché Lidl au mois de novembre. Depuis, il y va une fois par semaine et complète ailleurs pour ce qu'il n'y trouve pas, comme des produits pour bébé. "Je ne pensais pas, honnêtement, acheter un jour ma viande ou mes fruits et légumes chez Lidl, j'étais plutôt du genre marché le samedi matin ou primeur de temps en temps", nous explique-t-il. Pourtant, face à la facture qui ne fait qu'augmenter et les fins de mois de plus en plus serrées, il écoute les conseils d'un collègue et découvre par lui-même les rayons d'un Lidl : "Je ne suis pas totalement conquis, c'est plus par nécessité que par choix, mais je dois dire que ça nous a bien aidés ces derniers mois".
Ces deux enseignes reviennent souvent parmi celles plébiscitées par les Français face à la baisse de leur pouvoir d'achat. Selon un sondage OpinionWay pour Bonial*, 88% des Français ont un sentiment négatif vis-à-vis de leur pouvoir d'achat et 60% ont désormais le sentiment de se restreindre en réalisant leurs courses alimentaires. Interrogés sur les enseignes qui les aident à amélioré leur pouvoir d'achat, ces derniers ont cité six noms, trois alimentaires et trois non alimentaires. Découvrez-les ci-dessous.
*Sondage réalisé du 15 au 16 mars 2023 auprès d'un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, composé de 1 021 personnes.