Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Le compte à rebours est lancé. C’est la fin des tickets de caisse par défaut. Dès le 1er janvier 2023, tous les commerçants devront se conformer à la loi : il sera interdit en France d’imprimer automatiquement ce petit bout de papier. Il ne pourra être obtenu que sur demande, d’après l’article 49 - LOI n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire.
Est-ce une bonne chose pour l’environnement ? Selon les estimations, 30 milliards de reçus seraient économisés en une année en France, indique Capital. Cela permettrait la réduction d’eau, de bois et d'énergie fossile nécessaire à sa production. De plus, l’arrêt de son l'utilisation réduirait les risques de contamination au bisphénol A, un perturbateur endocrinien présent dans son encre.
En alternative au papier, la dématérialisation est déjà envisagée par de nombreuses enseignes. Or, l’utilisation d’un email n’est pas nécessairement bénéfique. En effet, "Tous ces documents numériques doivent être stockés sur les serveurs du commerçant puis dans la messagerie du destinataire", explique Frédéric Bordage, expert chez Green IT pour Capital. Entrainant des coûts écologiques importants.
Quelle est la conséquence de la dématérialisation du ticket de caisse ?
Selon Elphège Tignel, responsable communication au sein du Centre Européen des Consommateurs France, le ticket dématérialisé peut être pratique puisque le stockage est facile. En revanche, il peut aggraver la fracture numérique chez ceux qui ont déjà des difficultés à se servir d’internet. L 'UFC-Que Choisir et plusieurs associations de consommateurs avaient également publié le 19 avril un communiqué commun pour assurer que le projet, dont l’ambition est "louable", "aboutit à priver les consommateurs d’un véritable choix et par voie de conséquence de leurs droits".
Chez les professionnels, il permettra de renforcer leur communication avec leur clientèle et d’améliorer leur connaissance de leurs acheteurs. C’est une porte d’entrée vers un marketing digital ciblé.
Y-a-t-il des risques de perdre de l’argent ? Planet a réalisé dans le diaporama ci-dessous, la liste des pièges à éviter pour faire face à cette nouveauté.
Ticket de caisse : quid de nos voisins européens ?
Selon le TiQuest, chaque année en Europe, ces sont plus de 3 millions d'arbres sont utilisés pour imprimer 150 milliards de tickets de caisse avec un coût pour les marchands de plus de 750 millions d'euros. Au Luxembourg, cela représente par exemple "3600 arbres gâchés pour 180 millions de tickets de caisse papiers".
Selon Infodujour.fr, aux Pays-Bas, les e-tickets sont de plus en plus utilisés par les commerçants. Les clients restent protégés malgré la dématérialisation puisqu'un vendeur "ne peut pas renoncer à appliquer la garantie si le consommateur ne retrouve plus son reçu". Le site précise en effet que dans ces cas-là, le "relevé bancaire mentionnant le paiement par carte ou le témoignage d’une personne présente au moment de l’achat peut servir de preuve". À l'inverse, en Autriche, afin d'éviter la fraude, les commerçants continuent d'être forcés d’émettre un ticket de caisse et de le remettre au client.
"Il en est de même en Allemagne. Si un reçu peut être délivré sur papier ou par voie électronique, pour des raisons de protection des données, cette deuxième option est rarement utilisée outre-Rhin", précise le site.