Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Une retraite de base à taux plein ne vous garantit pas forcément une retraite complémentaire sans minoration. En effet, en fonction de votre durée d’activité, de votre situation et de votre âge, différentes modalités d’ouverture de vos droits à la retraite sont possibles. Raison pour laquelle il est primordial de faire le point sur vos trimestres acquis, en consultant votre relevé individuel de carrière (RIS) dans votre espace personnel sur le site Info-retraite.
Évaluez également vos futurs droits par le biais des simulateurs d’âge et de montant de la retraite, disponibles depuis votre compte Agirc-Arrco. Cela vous permettra de définir une date de départ, après étude des différents scénarios possibles, car, depuis le 1er janvier 2019, les conditions d’accès à la retraite complémentaire à taux plein ont changé.
Retraite complémentaire : gare au malus temporaire ou définitif
La fusion du régime Agirc-Arrco, "qui a pris la suite des régimes Agirc et Arrco, depuis le 1er janvier 2019, prévoit un dispositif de majoration/minoration temporaires qui complète les conditions de départ existantes", détaille l’organisme. Objectif du dispositif : inciter les actifs à poursuivre leur activité au-delà de l’âge auquel les conditions sont remplies pour bénéficier de la retraite à taux plein.
Pour rappel, au sein du régime de base, le taux plein s’obtient par l’atteinte de l'âge légal, fixé actuellement à 62 ans, et par la validation du nombre de trimestres requis en fonction de votre date de naissance (168 trimestres pour les générations nées de 1961 à 1963).
Si vous partez à la retraite avant (dès 57 ans), votre pension Agirc-Arrco sera alors minorée définitivement, selon votre âge et le nombre de trimestres manquants.
À qui s’applique cependant le malus temporaire et comment y échapper ?
Retraite complémentaire : qui est concerné par le malus temporaire de 10% ?
Le malus temporaire de 10% de l’Agirc-Arrco ne concerne que les personnes nées à compter du 1er janvier 1957, remplissant les conditions pour jouir d’une retraite complémentaire à taux plein après le 1er janvier 2019. Si vous demandez votre retraite complémentaire avec une minoration définitive, vous échapper donc au malus temporaire.
Vous risquez une minoration de 10% durant trois ans, si vous demandez votre retraite complémentaire à la date à laquelle vous bénéficiez du taux plein au régime de base. Votre pension Agirc-Arrco cesse en revanche d’être minorée, dès lors que le retraité atteint l'âge de 67 ans et plus.
Comment y remédier ?
Retraite complémentaire : travaillez un an de plus pour échapper au malus temporaire
"L’essence même du dispositif a été d’inciter les assurés à différer leur départ en retraite", explique Didier Pensec, expert à l’Agirc-Arrco dans les colonnes de Notre Temps. AInsi, pour ne pas subir le malus temporaire sur votre pension de retraite complémentaire, il vous faut demander votre retraite complémentaire "un an après la date à laquelle vous bénéficiez du taux plein au régime de base", détaille l’Agirc-Arrco. Vous bénéficierez ainsi de la totalité de votre retraite complémentaire, tout comme les retraités exonérés de CSG. "Le calcul se fait à partir de la dernière situation fiscale connue", ajoute Didier Pensec."Ainsi, que vous preniez votre retraite en novembre 2021 ou en mai 2022, l’application ou non de l’exonération dépendra de votre avis d’imposition 2021 sur les revenus 2020."
Il en va de même pour les retraités handicapés, ceux ayant été reconnus invalides de 2e et 3e catégorie avant la retraite, ou encore pour les aidants familiaux, pour ne citer qu’eux.
Vous pouvez même profiter d’un bonus allant de 10 à 30% durant un an, si vous décalez respectivement la liquidation de votre retraite complémentaire de deux, trois ou quatre années.