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Peindre son toit en blanc ! Telle serait l’astuce imparable permettant de faire baisser votre facture d’électricité tout comme les températures durant l’été. C’est ce que recommande l’ancien diplomate des Nations Unies Ban Ki-moon, lors d’une interview accordée à la chaîne d’information britannique BBC, rapporte Le Figaro.
Il assure en effet que les toits recouverts d’un revêtement réfléchissant de couleur blanche, rejettent une grande partie du rayonnement solaire.
Résultats, les constructions retiennent moins de chaleur et refroidissent plus vite la nuit tombée. La climatisation est donc moins utilisée.
Inspiré de la recherche aéronautique de la NASA, ce projet politique ambitieux s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique. En 2017, plus de 3 000 toits ont été repeints dans la ville d’Ahmedabad au nord-ouest de l’Inde, où les températures peuvent atteindre les 50°C durant l’été.
Cette pratique, qui repose sur un mélange de chaux blanche et d’un revêtement réfléchissant, est courante depuis bien longtemps dans les îles grecques.
Économies d’énergie : une initiative écologique vraiment efficace ?
Des résultats concluants en été. D’après les conclusions de cette mesure, menées par le laboratoire de recherche de l’université de Berkeley en Californie, une baisse de température de 30°C a été constatée sur les toits en été (par rapport à des toits non blancs). En interne, une diminution entre 2°C et 5°C a été également observée.
Selon les scientifiques, une telle utilisation à l’échelle mondiale de peintures réfléchissantes sur les toits, pourrait participer à l’enrayement du réchauffement climatique.
Compensations estimées ? 24 gigatonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent d’émissions de 300 millions d’automobiles, roulant pendant 20 ans !
Ce procédé écologique, appelé "cool roof" - ou "toit froid" en français, s’installe petit à petit dans la plupart des pays au climat chaud, ou les villes sont traditionnellement blanches. C’est d’ailleurs le cas en Europe du Sud ou en Afrique du Nord. Depuis 2010, la ville de New York s’inspire de cette pratique centenaire, pour rendre la ville moins énergivore et limiter l’effet d’îlot de chaleur urbain, 10 millions de mètres carrés de toits d’immeubles y ont été repeints en blanc. Objectif atteint puisque l’utilisation des climatiseurs a été réduite de 40% ! En France, pour repeindre le toit du centre commercial E.Leclerc de Quimper, la société Cool Roof France, s’est inspirée de la "peinture céramique" créée par la NASA en 1996 servant à recouvrir les navettes et vaisseaux spatiaux. Sa résine acrylique, tout comme celle de l’agence spatiale américaine, permet de réfléchir les radiations solaires. Cette initiative est-elle toutefois aussi efficace en hiver ? Si ces peintures céramiques, nombreuses sur le marché, peuvent s’appliquer et recouvrir tout type de bâtiments (commerciaux, industriels et résidentiels), elles ne sont toutefois pas révolutionnaires. Les scientifiques précisent en effet que ce procédé très écologique en été, peut à l’inverse, en hiver, mener à une utilisation du chauffage plus importante. Effectivement, la nature réfléchissante de la toiture n’absorbe plus l’énergie thermique du soleil. Conclusion, ce procédé du "toit froid" est à privilégier sur les toitures de très grandes surfaces et dans les pays aux étés chauds et arides.Économies d’énergie : des villes moins énergivores
Économies d’énergie : une pratique révolutionnaire ?