Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Régler des achats jusqu’à 50 euros par jour, sans avoir à composer un code de carte bancaire. Voici ce que permet le paiement sans contact, mis à l’honneur depuis le début de la crise sanitaire. Praticité, rapidité… Ce moyen de paiement est quasi devenu un geste barrière. S’il nous fait gagner du temps tout en diminuant les risques de contamination au Covid-19, il n’est toutefois pas sans risque. Au vu de son fort développement, accentué par l’élévation de son plafond de 30 à 50 euros depuis le 11 mai 2020, les fraudeurs en ont fait leur gagne-pain. Les arnaques se sont en effet multipliées, comme en témoigne un article publié sur Midi Libre le 16 mai dernier. Les escrocs, munis d’un terminal de paiement (TPE) dans un sac, opéreraient dans les rames des tramways de Montpellier, pour déclencher des opérations de paiement. "Ils se déplacent par trois ou quatre, se collent aux gens et détournent leur attention d'une manière ou d’une autre", a relaté un agent du réseau de transport dans les colonnes du quotidien régional.
Déjà, au mois d’aout 2019, la police nationale avait alerté les touristes à Nice, contre un groupe de malfrats agissant sur les plages. Ils débitaient les cartes via un TPE, en s’approchant des serviettes des vacanciers.
Paiement sans contact : des risques limités qui peuvent se répéter
Heureusement, le paiement sans contact est plafonné à 50 euros. Au-delà de 150 euros d’achats consécutifs cumulés ou de 5 opérations consécutives dont le montant global est inférieur à cette somme, les banques demandent la saisie du code secret. Théoriquement, il n’est donc pas possible de dérober à une victime plus de 150 euros… par jour.
Métro, bus, cinéma, queue de magasin… Aucun lieu public n’est en effet épargné. Les arnaqueurs peuvent agir partout. D’autant que "le vol par paiement sans contact est à la portée de tout le monde", prévient François Créhange, directeur produits et solutions chez Vérifone, spécialiste des méthodes de sécurisation des paiements auprès de l'UFC Que Choisir. Les aigrefins doivent cependant posséder un compte bancaire au nom d’une société afin d’encaisser les sommes captées par le terminal de paiement.
Comment s’en prémunir ?
Paiement sans contact : utilisez un étui de protection
Pour éviter d’être dépouillé, il existe une méthode très simple : l’utilisation d’un étui de protection, que vous pouvez demander à votre banque, gratuitement. Comme l’assure la Banque de France, cela permet de "bloquer les tentatives de piratage". Autre moyen, plus radical proposé par l'institution : "vous pouvez demander à votre banque la désactivation de la puce sans contact ou la fabrication d’une nouvelle carte classique sans cette technologie."
Soyez également prudent, et éloignez-vous de toute personne ayant un comportement suspect. Veillez aussi à consulter régulièrement vos comptes bancaires, afin de vérifier qu’il n’y a pas de paiements sans contact d’origine inconnue.
Que faire si tel est le cas ?
Paiement sans contact : contactez immédiatement votre banque en cas de fraude
Vous avez été victime d’une fraude ? Pas de panique. Contactez le plus vite possible votre banque, afin de lui expliquer la situation et de contester ces paiements sans contact d’origine inconnue.
Elle "est dans l'obligation de vous rembourser sans tarder les débits frauduleux et les frais prélevés indument, sauf à ce qu'elle démontre que vous avez été particulièrement négligent dans la conservation de vos données bancaires", détaille la Banque de France.