Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Une bonne nouvelle pour certains, mais une mauvaise pour d’autres. Depuis plusieurs semaines, des milliers de prêts immobiliers sont refusés et il est de plus en plus compliqué pour les clients de pouvoir obtenir un bien.
Le taux d’usure, à l’origine présent pour préserver les consommateurs de taux trop élevés et limiter le surendettement, est finalement devenu une barrière pour ceux qui souhaitent emprunter. Ce taux correspond au niveau maximal que les banques peuvent fixer lors de l’accord d’un prêt, en incluant le taux d’intérêt de base, les frais de dossier, d’éventuelles commissions ainsi que le coût d’assurance emprunteur et des garanties obligatoires.
Le taux d’usure supérieur à 3%
Jusqu’ici, le taux d’usure était ainsi fixé à 2,57% pour les prêts d’une durée de plus de 20 ans et à 2,60% pour ceux qui s’étendent sur une période plus courte. Ainsi, aucune banque ne pouvait alors accorder un prêt avec un taux supérieur à ceux-ci. Cependant, la Banque de France a annoncé une hausse historique des taux d’usure qui passeront, dès le 1er octobre, à 3,05% pour les crédits immobiliers de plus et 20 ans et à 3,03% pour ceux de moins de 20 ans.
Depuis plusieurs mois, les courtiers alertent la Banque de France sur le risque que fait peser le taux d’usure sur l’accès à la propriété, rapporte Les Echos. Une manifestation a même été organisée devant les portes de la Banque de France la semaine dernière. Les courtiers mécontents avaient ensuite été reçus par le gouverneur François Villeroy de Galhau qui assurait que l’institution n’avait observé aucun décrochage du crédit immobilier.
Hausse du taux d’usure : ce qu’en pensent les courtiers
En réponse au changement du mode de calcul réclamé par les professionnels, la Banque de France, si elle a augmenté le taux d’usure, a précisé dans son communiqué que le mode de calcul ne changera pas. "Un relèvement exceptionnel des taux de l'usure - dont le rôle est de protéger les emprunteurs - n'est ni souhaitable ni nécessaire", peut-on y lire.
Cette annonce a tout de même rendu le sourire à de nombreux courtiers, même si ceux-ci estiment que les effets positifs seront limités. "Il ne faudrait pas que les taux de crédit remontent dans les prochaines semaines, sinon le bénéfice de la hausse des taux d’usure sera annulé et la situation sera de nouveau la même que l’été dernier", explique Sandrine Allonier, porte-parole du courtier Vousfinancer, auprès de BFMTV. Qu'est-ce que ça change concrètement pour vous ?
Hausse du taux d’usure : une bonne nouvelle pour les Français ?
Cette décision aura sans aucun doute des effets positifs pour de nombreux Français. En effet, un certain nombre de consommateurs ne parvenaient pas à obtenir un crédit immobilier en raison du niveau du taux d’usure. Avec son augmentation, ces situations seront débloquées et les clients pourront ainsi accéder à la propriété.
Cependant, la hausse du taux d’usure pourrait également entraîner un mouvement sur l’ensemble du marché. "Ceux qui réclament un relèvement supplémentaire du taux d’usure sont ceux qui veulent pouvoir prêter plus cher aux Français" estimait ainsi François Villeroy de Galhau dans une interview accordée à Ouest-France fin août.