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L'espèce n'est plus à la mode. Une nouvelle étude du comparateur Panorabanques vient de confirmer cette tendance et de compléter les données de la Banque de France.
Le 20 avril 2023, la Banque de France publie un nouveau rapport sur les "moyens de paiement et la monnaie fiduciaire". L’objectif de l’étude est de connaître les habitudes des Français concernant les transactions financières. Quel est le moyen de paiement le plus utilisé ? A contrario de l’opinion publique, l’espèce arrive en première position. Les billets liquides et monnaies représentent 50% des transactions en 2022. Plus encore, sur l’ensemble de la zone euro, ce chiffre s’élève à 59%.
Pourtant, la Banque de France précise que l’usage des espèces est en déclin en France. En effet, plus d’un consommateur sur deux préfère payer par carte bancaire qu’en espèces. "La carte bancaire bénéficie toutefois de son côté pratique (rapidité et facilité d’utilisation)", précise le bulletin. Comment expliquer ce déclin, et ce léger regain de son usage en France ?
Les espèces délaissées
Derrière les espèces, 43% des transactions sont réalisées par carte bancaire. Selon la Banque de France, cette légère hausse de l’utilisation de la petite monnaie pourrait n’être que temporaire. En effet, la crise sanitaire aurait contribué à la perdition de ce moyen de paiement. En 2019, 59 % des transactions étaient en "cash". La Banque privilégiait donc la pandémie comme principale raison de ce déclin.
Néanmoins, la hausse des achats sur Internet pourrait aussi expliquer cette baisse. Ainsi, "en 2022, 20% (12% en 2019) des paiements non récurrents sont désormais réalisés en ligne en France, principalement et de plus en plus pour des achats de première nécessité" comme les courses alimentaires, précédemment payées en espèces. Par ailleurs, 57% des consommateurs pensent qu’il est important d’avoir ce moyen de paiement en option lors de leurs achats. Ce dernier est notamment souvent utilisé pour les commerces de proximité comme la boulangerie.
Néanmoins, les résultats communiqués par le comparateur Panorabanques viennent compléter le constat du déclin des espèces accompagnés de celui des distributeurs de billets.
Les distributeurs de billets n'ont plus la cote
L'étude du comparateur Panorabanques réalisée en collaboration avec l'institut d'étude Poll&Roll sur l'usage des moyens de paiement des Français révèle la perte de popularité des distributeurs de billets. En effet, les chiffres sont sans appel. 38% des personnes interrogées déclarent faire moins d'un retrait par mois et 35 % se rendent au distributeur une à deux fois par mois maximum. En résumé, les Français font en moyenne 1,5 retrait par mois.
La somme moyenne récupérée au guichet est de 48 euros en 2023. Ce prix s'explique par l'utilisation des espèces par les Français pour des achats spécifiques. Comme nous vous l'expliquions, ces billets sont utilisés pour les commerces de proximité. Plus précisément, 60 % servent à payer les petits commerçants, 56 % sont utilisés au marché, 40 % vont dans les brocantes et 36 % sont destinés aux pourboires.
Les consommations spécifiques des espèces ont alors amené à la fermeture de nombreux distributeurs de billets en France. Serait-ce annonciateur de la fin de leur utilisation ? Quel est alors le mode de paiement le plus utilisé aujourd'hui ?
Le paiement sans contact : ennemi numéro 1 du distributeur
Entre 2015 et 2021, 14 % de distributeurs de billets ont été fermés en France. Ce chiffre confirme à nouveau le déclin progressif du bancomat et des espèces. Cela s'explique également par l'arrivée de nouvelles technologies facilitant les transactions financières. Ainsi, beaucoup de paiements bancaires sont aujourd'hui réalisés par le paiement sans contact, et ce, quelque soit l'âge de l'utilisateur.
81 % des Français utilisent donc le paiement sans contact. En moyenne, 20 achats sont faits par carte bancaire chaque mois pour un montant moyen de 29 euros. Néanmoins, les Français gardent une certaine réticence concernant les paiements à travers le smartphone. Seulement 23 % d'entrent eux l'utilisent, contre 63 % qui ne souhaitent pas en user en 2023.
Néanmoins, la tendance globale des études de la Banque de France et de Panorabanques révèle la possible fin de l'ère du distributeur automatique.