Les arrêts de travail sont en constante augmentation depuis 2019, en grande partie en raison de la crise sanitaire. Bien qu'une légère diminution ait été observée en 2023, leur coût continue d'augmenter. Le point.
Le vieillissement de la population est un phénomène démographique majeur qui concerne de nombreux pays, notamment en Europe. En France, ce phénomène a des conséquences importantes sur les politiques publiques, notamment dans le domaine de la santé et des retraites. Pour s'adapter à ce défi majeur, l'exécutif français a proposé plusieurs pistes qui visent à répondre aux besoins des personnes âgées et à assurer leur bien-être. En octobre dernier, le gouvernement a lancé le conseil national de la refondation (CNR) sur le thème du bien vieillir. Ce conseil a rendu ses conclusions le 4 avril.
Les alertes des professionnels du milieu
Les acteurs du secteur alertent sur le manque de moyens et la difficulté de recrutement, et mettent en lumière les problèmes pour répondre aux demandes. Si le gouvernement a abandonné l'idée de faire voter une loi sur le grand âge, il prend des mesures pour libérer le secteur. Afin d'agir en faveur des secteurs, le conseil national de la refondation sur le bien vieillir a réuni pendant 6 mois des professionnels et des citoyens pour réfléchir et prendre des mesures pour les structures d'aide à domicile.
L'étude du CNR a été rendue le 4 avril et le champ étudié par le conseil est assez large. En effet, il comprend l'adaptation des logements, l'attractivité des métiers, ainsi que la citoyenneté et le lien social. Certaines des thématiques abordées sont mises en avant, avant même la lecture du rapport. Plusieurs points ont été discutés pour faire avancer et changer les choses concernant les remarques des acteurs de l'aide à domicile.
Les propositions du CNR
La principale proposition du gouvernement est la mise en place d'une nouvelle aide : MaPrimeAdapt'. Cette aide, qui arrivera le 1er janvier 2024, servira à financer les travaux d'adaptation du logement dans le but de faire face à une perte d'autonomie. La deuxième proposition, ou plutôt un deuxième chantier, sera d'améliorer l'attractivité du métier. Pour atteindre cet objectif, plusieurs solutions sont envisagées, comme la possibilité pour les aides à domicile de travailler en binôme dans certaines situations ou encore de mutualiser certaines actions entre différents services.
Une proposition de loi déjà à l’étude
D'autres mesures pourraient être prises et intégrées dans la proposition de loi des députés. Le point principal mis en avant par les citoyens ayant participé au conseil est la numérisation des données. Étant donné la tranche d'âge de la population concernée, il est souligné qu'il faut garder le contact physique pour la réalisation des démarches. La proposition de loi sera débattue courant avril à l'Assemblée nationale. Les discussions sur le budget de la sécurité sociale en automne devraient couvrir une partie des mesures discutées lors du CNR.