De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Certains saluaient une mesure "salutaire". Le début, même, d'un nouveau contrat de confiance. Emmanuel Macron ne faisait pas, alors, un "cadeau aux riches". Au contraire ! Il prenait son courage à deux mains, explique Jean-Marc Dumontet - soutien historique du président - dans les colonnes du Point. "Fallait-il que ce jeune président soit bien impétueux pour se hasarder dans un combat pour le moins périlleux", écrivait-il à l'époque. Pourtant, quoiqu'on pense de la politique fiscale du chef de l'Etat, force est de reconnaître qu'elle n'est pas sans coût. Certains, plus que d'autres, en payent le prix fort.
Une nouvelle étude renseigne d'ailleurs sur quelques unes des conséquences directes de certaines réformes les plus emblématiques du locataire de l'Elysée, rapporte Capital. Produite par deux économistes - l'un est rattaché à la Dress, l'organisme du ministère de la Santé et des solidarités en charge des études statistiques, tandis que l'autre est issu des rangs de l'Insee. Ils se sont notamment attardés sur le coût financier de réformes comme la transformation de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt de solidarité sur la fortune immobilière (IFI).
Combien vous a coûté la suppression de l'ISF ?
En 2019, le cabinet France Stratégie - une institution rattachée au gouvernement - avait déjà produit des premières évaluations. L'organisme évoquait alors quelques 5,1 milliards d'euros à charge pour les Françaises et les Français. Au final, l'addition est, semble-t-il, moins sévère. Explications.
Capital, sur la base de cette nouvelle enquête, évoque un coût global de 2,9 milliards d'euros. Les variations, indique le mensuel, s'expliquent par la prise en compte du comportement des ménages, qui ont évidemment réagi à ces mesures. Pourtant, la réforme de l'ISF à elle seule a coûté plus cher…
La réforme de l'ISF aura coûté 3,32 milliards d'euros
Au total, la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune - dont l'assiette a été largement réduite lors de la transformation en impôt sur la fortune immobilière - aura coûté pas moins de 3,32 milliards d'euros aux finances publiques, dont sont donc comptable toutes les Françaises et tous les Français. C'est moins que les 3,4 milliards théoriquement attendus avant la prise en compte des comportements des ménages.
En tout et pour tout, ces 3,32 milliards auront profiter à quelques 340 000 ménages… qui ont, en moyenne, récupéré 9 770 euros de revenu disponible.
Quid de la flat tax ?
La flat tax, dont le vrai nom demeure "Prélèvement forfaitaire unique (PFU)" n'a pas non plus été sans coût. Cette mesure consiste à fixer le montant de la taxe sur le patrimoine que paient les Françaises et les Français concernés, à hauteur de 30% (12,8% au titre de l'impôt sur le revenu et 17,2% au titre des prélèvements). Dans bien des cas, cela constitue donc une décote pour ces contribuables.
Pour autant, cette fois les finances publiques ont visiblement profité de ces messure. "Au-delà du gain pour les ménages, le PFU a aussi amené des recettes amené des recettes supplémentaires au Trésor Public : 410 millions. De quoi donner un argument au président Macron pour défendre la mise en place de la ‘flat tax'", écrivent nos confrères de Capital.