De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Des aveux non satisfaisants. Ludovic Bertin, principal suspect du meurtre de Victorine Dartois, a été mis en examen jeudi 15 octobre 2020 à Grenoble pour "meurtre précédé d'une tentative de viol". C’est le signalement d’un proche, à qui le jeune père de famille se serait confié, qui a mis les enquêteurs sur sa piste. Avant son interpellation le mardi 13 octobre à Villefontaine par le GIGN, les gendarmes de la SR de Grenoble ont effectué plusieurs recoupements afin de confirmer leurs soupçons. Une partie de son ADN a été retrouvé sur les affaires de la victime. Si l’homme de 25 ans, qui encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité, a avoué certains faits, plusieurs zones d'ombres persistent…
Décès de Victorine : il nie tout mobile sexuel
Ni le parquet, ni la famille Dartois ne croient à ses explications, dont Boris Duffau, procureur de la République adjoint de Grenoble, s’est fait l’écho devant la presse, jeudi 15 octobre :
"Il y aurait eu dispute après une bousculade involontaire, il aurait paniqué, lui aurait serré le cou et aurait ensuite déposé le corps inanimé dans le torrent."
Les conclusions de l'autopsie évoquent en effet des ecchymoses au niveau du cou et confirment l'étranglement, ainsi que la mort par noyade.
Or, comme l’a fait remarquer lors d’une déclaration presse Me Kelly Monteiro, l’avocate de la famille Dartois, "on n'étrangle pas une jeune fille parce qu'on l'a bousculée". D'autant que la jeune fille de 18 ans était selon ses proches, "gentille et pas agressive". Elle ne se serait ainsi "pas emportée" pour un tel geste, de surcroît involontaire. "Tout laisse à penser que le mobile est sexuel", a ajouté l’avocate.
D’ailleurs, lorsque le corps de l’étudiante en BTS a été découvert, son pantalon a été "retrouvé baissé à ses pieds", a précisé Boris Duffau. Pourtant, le suspect, "nie tout mobile sexuel".
Pour Kelly Monteiro, ses "déclarations parcellaires", "posent des questions". Les enquêteurs sont aussi de cet avis… Que cache alors le jeune entrepreneur ?
Affaire Victorine : lourd passé et vidéos troublantes
Ludovic Bertin a eu de nombreux démêlés avec la Justice. Il a en effet été condamné à une dizaine de reprises, pour des délits de droits commun, dès son adolescence : port d’arme, vol ou destruction, trafic de stupéfiants… Il a toutefois toujours pu échapper à la prison, grâce à des aménagements de peine, a notifié le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant.
Si tout laisse à penser qu’il aurait agi seul, lors du meurtre de Victorine, une vidéo troublante aux allures de dessins animés, postée par son frère sur YouTube sème le trouble.
Selon Le Dauphiné Libéré, une autre vidéo "met en scène un viol collectif d’une jeune femme séquestrée et droguée". Bien qu’effacées de son compte, elles ont pu être consultées. En voici une.
A-t-il joué un rôle quelconque dans l’affaire ? Un détail intrigue particulièrement les enquêteurs…
Victorine Dartois : a-t-elle été enlevée et séquestrée avant d’être tuée ?
Les circonstances du crime restant floues, les enquêteurs poursuivent leurs investigations. Le dossier, également ouvert pour "séquestration et enlèvement", est loin d’être clôturé. Les gendarmes veulent en effet s'assurer que le meurtre n’a pas été précédé d’un rapt, rapporte Le Figaro.
"Car c'est au deuxième jour de battues autour de la rivière que le corps a fini par être retrouvé. Mais peut-être qu'avec les branchages, ce dernier était tout d'abord passé inaperçu", s’interroge un proche de l’affaire. Des vérifications sont en cours.