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Il risque potentiellement la prison à vie. S'il est poursuivi pour le viol de Maëlys de Araujo, en plus de son meurtre, Nordahl Lelandais pourrait être condamné à une peine de perpétuité réelle, rapporte Le Parisien. Concrètement, cela signifierait donc que la période de sûreté ne serait pas limitée.
A l'évidence, c'est ce que cherche à éviter l'ancien maître-chien, aujourd'hui âgé de 37 ans, qui a sollicité l'expertise de la Cour de cassation et formulé de pourvois. "Pour présenter un visage plus lisse", note le quotidien régional, qui ne manque pas de préciser que l'institution doit rendre sa décision dans la journée.
La tâche a de quoi s'avérer ardue. L'image que Nordahl Lelandais renvoie a de quoi horrifier. L'expertise psychologique, qu'il veut justement faire annuler, est sans concession. "Psychiquement très instable, cet homme a pu s'identifier, au cours d'expériences de dissociations pathologiques, à ses chiens, incorporant leur animalité, leur instincts, perdant ainsi une part de son humanité. Il a exercé une emprise prédatrice sur ses victimes qu'il a déshumanisées, détruites, les réduisant à l'état d'objets qu'il pouvait laisser se décomposer en dehors de tout sentiment de honte et de culpabilité", assène le psychologue qui a pu l'observer. Son rapport ne compte pas moins de 73 pages.
Nordahl Lelandais : un procès perdu d'avance ?
"Arriver devant une cour d'assises en étant suspecté du meurtre d'une enfant, c'est déjà lourd. Quand en plus tous les Français voient en vous un tueur en série potentiel, vous ne partez pas gagnant…", commente un "magistrat d'expérience", interrogé par Le Parisien.
Plusieurs commentateurs dont Stéphane Bourgoin - un "expert" des tueurs en série qui reconnaît désormais avoir menti sur bien des dossiers, comme le rappelle Femme Actuelle - avaient déjà expliqué que le profil de Nordahl Lelandais présentait des similitudes avec celui de tueurs connus. Pour autant, la cellule Ariane fondée par la gendarmerie n'a pas été en mesure de trouver d'autres éventuels crimes à lui imputer, souligne Le Parisien.
Plus qu'un tueur, un violeur ?
L'expertise psychologique est loin d'être le seul caillou dans la botte de Nordahl Lelandais, note encore Le Parisien. Le témoignage de son co-détenu vient aussi accabler la défense de l'ancien militaire. Ce dernier, qui a été un temps voisin de cellule avec le maître-chien dit avoir recueilli certains de ses aveux.
D'après lui, Nordahl Lelandais aurait reconnu avoir imposé une pénétration digitale à Maëlys de Araujo et aurait fini par la frapper parce qu'elle se débattait. Si de tels propos s'avéraient vrais, cela signifierait donc que l'enfant a subi un viol avant d'avoir été tuée.
Certains aveux concernent également l'affaire Noyer, dans laquelle Nordahl Lelandais est également mis en examen. Il l'aurait tué après avoir que celui-ci ait refusé un rapport sexuel oral.
La défense de Nordahl Lelandais réagit
Naturellement, l'avocat de l'ancien maître-chien n'a pas pour projet de laisser faire. Les deux pourvois auprès de la Cour de cassation visent à faire annuler le témoignage du co-détenu comme l'expertise, pour divers motif.
Au sujet du co-détenu, maître Alain Jakubowicz évoque notamment un "subterfuge déloyal", visant à "extorquer des informations qui n'ont pas été obtenues lors d'interrogatoires". Nordahl Lelandais, lui, conteste avoir eu de tels propos.
Son avocat s'attarde également sur l'expertise psychologique, qui constitue selon lui une "atteinte à la présomption d'innocence". Il en demande une nouvelle, moins à charge, mais la chambre d'instruction n'a pas fait suite à ses demandes : elle a simplement censuré trois passages du texte rendu par le psychologue.