De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’affaire Elisa Pilarski déchaîne les passions, même chez les avocats des différentes parties. Le corps de la jeune femme a été retrouvé le 16 novembre dernier dans une forêt de l’Aisne, mordu à mort par un ou plusieurs chiens. C’est cette inconnue qui pose question depuis maintenant quatre mois, et que les enquêteurs n’ont toujours pas éclaircie. Au moment de son décès, la jeune femme promenait son chien Curtis et une chasse à courre se déroulait à proximité. Pourtant, depuis le drame, les deux camps se renvoient la balle sur l’implication des chiens. Christophe Ellul en est persuadé : son animal ne peut pas être à l’origine de la mort de sa compagne, car ils étaient fusionnels.
Les chasseurs, eux, affirment que leurs chiens ne peuvent pas, non plus, être impliqués. Pour trouver une réponse à ce mystère, des prélèvements génétiques ont été effectués sur 67 chiens, les cinq de la victime et les animaux d’un équipage de chasse à courre. Une vingtaine d’entre eux étaient présents en forêt ce jour-là.
Tensions autour de la responsabilité des chiens
Mais voilà, l’affaire Elisa Pilarski se joue aussi sur les réseaux sociaux et dans les médias. Peu de temps après le drame, Christophe Ellul n’a pas hésité à pointer du doigt la chasse à courre, expliquant notamment avoir vu des chiens de l’équipage près du cadavre de sa compagne. Seulement, depuis plusieurs semaines, des éléments sèment le doute sur Curtis, le chien qui était présent à ce moment-là.
Les témoins de l’affaire laissent désormais leurs avocats s’exprimer et ces derniers ont participé à un premier face à face lundi 9 mars sur NRJ12, dans l’émission Crimes et Faits divers, animée par Jean-Marc Morandini. L’occasion, pour eux, d’échanger sur le dossier… Mais surtout de s’écharper. Maître Guillaume Demarcq, l’avocat du maître de chasse à courre, et Maître Alexandre Novion, avocat de Christophe Ellul, ne peuvent pas s’entendre sur l’affaire, en témoigne leur échange tendu.
"Cette médiatisation a été abondamment alimentée par Monsieur Ellul car, quand il fait des appels à témoin, ce que dit monsieur Ellul n’est pas corroboré par le dossier", explique Maître Guillaume Demarcq, qui défend Sébastien van den Berghe. Une affirmation qui n’est pas au goût de Maître Alexandre Novion, ce dernier expliquant : "Je crois que dans cette affaire il faut se référer à ce qui est tombé dans le domaine public". Parlant de Christophe Ellul, l’avocat de la chasse à courre ajoute ensuite que "ce qu’il dit n’est pas au dossier".
Le débat se poursuit ensuite dans un brouhaha important, car les deux avocats n’ont pas le droit d’évoquer le dossier, qui est en cours d’instruction. "La thèse qui paraissait indécente le 16 novembre, d’une attaque par Curtis, est aujourd’hui sérieusement envisagée par le procureur", ajoute Maître Guillaume Demarcq, provoquant la colère de son confrère. Tout au long de ce débat, qui aura duré plusieurs dizaines de minutes, les deux conseils se sont opposés en tout point et n’ont pas hésité à se livrer à une joute verbale… Qui aurait pu se terminer sur un ring de boxe.