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Elisa Pilarski est morte le 16 novembre alors qu’elle promenait son chien dans une forêt de l’Aisne. Selon les conclusions de l’autopsie, le décès de la jeune femme de 29 ans "a pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux bras et aux jambes ainsi qu’à la tête, certaines mesures étant ante-mortem et d’autres post-mortem". Ce jour-là, la jeune femme était accompagnée de son chien Curtis, qui a été retrouvé blessé près de son corps. L’animal est, depuis, dans une fourrière de Beauvais. Dès le début, l’implication du chien a été une des pistes envisagées par les enquêteurs, mais Christophe Ellul – le compagnon de la jeune femme – n’y croit pas. Deux mois et demi après le drame, il répète que sa compagne avait une relation particulière avec le chien, âgé de deux ans. Alors qu’on savait la jeune femme proche de ses animaux, une vidéo de Curtis et elle vient d’être postée sur les réseaux sociaux.
Mort d’Elisa Pilarski : une vidéo montre leur relation
Elle a été mise en ligne sur Facebook par la "page de soutien à Elisa Pilarski". Selon lui, il s’agit de "la seule page qui est en droit de communiquer". Elle est tenue par une personne qui se présente comme une amie de Christophe Ellul. "Une vidéo touchante que nous adorons d’Elisa et de Curtis", est-il précisé, sans plus d’informations. La vidéo dure un petit peu plus d’une minute et elle semble avoir été prise pendant une balade de Curtis. Tenu en laisse, le chien s’aventure dans l’herbe et on entend la voix de la jeune femme qui lui parle : "Mon amour, mon bébé", lui dit notamment Elisa Pilarski. A sa demande, le chien se dresse sur ses pattes arrière pour lui faire "un bisou" et lui lèche le visage. Il reprend ensuite son chemin, tranquillement.
Cette vidéo permet de voir, pour la première fois, comment est Curtis. De nombreuses rumeurs circulent autour du chien depuis le drame. Présenté comme un American Staffordshire, il serait en réalité, d’après Le Parisien issu d’un croisement entre un Lévrier whippet et un Patterdale Terrier. De nombreuses questions se posent sur son comportement depuis le drame.
Mort d’Elisa Pilarski : "Des éléments inexacts sont livrés"
Pour Christophe Ellul, son chien Curtis ne peut pas être impliqué dans la mort de sa compagne et il se bat, depuis, pour découvrir la vérité. Le chien a mordu deux fois depuis le drame, une première fois son maître selon France 3 et une deuxième fois une bénévole du refuge où il se trouve. Le compagnon d’Elisa Pilarski affirme qu’il ne reconnaît pas son chien dans la description qui en a été faite par la jeune femme mordue. Il souhaite désormais son transfert dans une structure spécialisée dans la prise en charge d’animaux traumatisés. Sans jamais citer les chiens du Rallye la Passion, le compagnon de la jeune femme a décrit, sur Facebook, le scénario probable du drame en évoquant les "agresseurs" d’Elisa Pilarski. Pour lui, il ne fait aucun doute que sa compagne a été attaquée par plusieurs chiens.
Une perception que ne partage pas Me Guillaume Demarcq, l’avocat de Sébastien van den Bergh, maître d’équipage de la chasse à courre. Auprès de La Voix du Nord, il doute que l’implication de plusieurs chiens soit prouvée : "J’ai donc pu avoir accès au dossier et j’ai découvert une situation qui, au plan des principes, est très préoccupante (…) En effet, des éléments inexacts sont livrés depuis deux mois et demi sur la place publique (…) Ils sont inexacts car partiels". Auprès du quotidien régional, il dénonce "une désinformation parfois menée de façon intentionnelle" : "Songez quand même qu’on a vu se répandre dans la presse, et sur une chaîne d’information continue, un avocat, qui à ses dires était en charge des intérêts d’un chien – ce qui au strict plan juridique n’est déjà pas banal – et qui expliquait à l’envi ce qu’il y avait, selon lui dans le dossier. Or, il n’y a jamais eu accès, faute de l’avoir demandé dans les formes prévues par le Code de procédure pénale".
Mort d’Elisa Pilarski : que s’est-il passé ?
Christophe Ellul a posté un message poignant sur Facebook dimanche 2 février, dans lequel il dessine le scénario de ce qu’il s’est passé le 16 novembre, selon lui. "J’ai tourné dans ma tête tous les scénarios possibles, j’ai été aidé par un groupe de personnes composé de professionnels du chiens, vétérinaires, comportementalistes, professionnels du ring, de chasseurs, de témoignages, nous avons reconstitué la scène sous des angles différents, en situations réelles, nous avons visionné pendant des heures des vidéos sur les réactions de personnes confrontées à des attaques de chiens, personnes voulant protéger un enfant ou leur compagnon à quatre pattes", explique-t-il.
Selon lui, Elisa Pilarski n’a pas lâché son chien et ses agresseurs "en voulaient à Curtis et tu as dû mettre des coups de pieds, te faire mordre aux jambes, tu as sorti ton blouson, ton gilet et ton écharpe pour les donner à tes agresseurs". Il poursuit : "As-tu pris Curtis dans tes bras ? Tu étais enceinte de six mois, Curtis au moment des faits pesait environ 18 kilos, tu l’as porté et a cherché le seul endroit où te protéger, où il y avait des arbres, c’était ce ravin. Tu n’as pas dû le porter longtemps, tes agresseurs te poursuivaient. Je suis sûr que tu t’es couché sur Curtis. Tu as protégé ton visage, Enzo et Curtis. Tu as fait rempart avec ton corps contre tes agresseurs". Seuls les résultats des prélèvements génétiques, effectués sur 67 chiens, permettront de savoir quels animaux ont attaqué Elisa Pilarski. Ils sont toujours attendus.