De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le 16 novembre dernier, Elisa Pilarski, jeune femme de 29 ans enceinte de six mois, a été retrouvée morte dans une forêt de l’Aisne. Selon les résultats de l’autopsie, son décès "a pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chiens aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête". Plus de deux mois et demi après le drame, l’enquête se poursuit pour essayer de trouver les chiens impliqués dans la mort de la jeune femme. Les forces de l’ordre explorent plusieurs pistes, notamment celle des chiens d’une chasse à courre, présents sur les lieux à ce moment-là.
Ils s’interrogent également sur la responsabilité de Curtis, le chien du couple que la jeune femme promenait au moment de son décès. Dans un message posté sur Facebook, Christophe Ellul, le compagnon de la victime, explique ce qui a pu se passer ce jour-là.
Mort d’Elisa Pilarski : "Nous avons très certainement trouvé le scénario probable"
"Après des semaines, nous avons très certainement trouvé le scénario le plus probable", écrit-il dans son message posté dimanche 2 février au soir. Il explique : "J’ai tourné dans ma tête tous les scénarios possibles, j’ai été aidé par un groupe de personnes composé de professionnels du chiens, vétérinaires, comportementalistes, professionnels du ring, de chasseurs, de témoignages, nous avons reconstitué la scène sous des angles différents, en situations réelles, nous avons visionné pendant des heures des vidéos sur les réactions de personnes confrontées à des attaques de chiens, personnes voulant protéger un enfant ou leur compagnon à quatre pattes".
Peu de temps après le drame, Christophe Ellul affirmait que sa compagne l’avait appelé vers 13 heures ce jour-là pour lui dire qu’elle était attaquée par des chiens. Il dessine le scénario probable à partir de ce moment-là. "Tu m’as appelé à 13h19. Tu étais en panique, tu me disais ‘je me fais mordre aux bras et aux jambes’, je t’ai dit de lâcher Curtis. Et plus rien. Je sais que tu étais dans cette allée, où j’ai retrouvé ton blouson, ton gilet et ton écharpe. Tu avais Curtis en laisse avec son harnais et doublement muselé après la frayeur que tu as eu avec le malinois". La suite de son récit est glaçante.
Mort d’Elisa Pilarski : "Tu as fait rempart de ton corps"
Dans ce message, Christophe Ellul ne pointe aucun chien du doigt en particulier, ils nomment les animaux impliqués comme des "agresseurs". Selon lui, Elisa Pilarski n’a pas lâché son chien et ses agresseurs "en voulaient à Curtis et tu as dû mettre des coups de pieds, te faire mordre aux jambes, tu as sorti ton blouson, ton gilet et ton écharpe pour les donner à tes agresseurs". Il poursuit : "As-tu pris Curtis dans tes bras ? Tu étais enceinte de six mois, Curtis au moment des faits pesait environ 18 kilos, tu l’as porté et a cherché le seul endroit où te protéger, où il y avait des arbres, c’était ce ravin. Tu n’as pas dû le porter longtemps, tes agresseurs te poursuivaient. Je suis sûr que tu t’es couché sur Curtis. Tu as protégé ton visage, Enzo et Curtis. Tu as fait rempart avec ton corps contre tes agresseurs".
Dans la suite de son message, Christophe Ellul n’hésite pas à donner des détails sur la manière dont a été blessée Elisa Pilarski ce 16 novembre. "Ils t’ont alors attrapée par ta chevelure, t’ont trainée avec acharnement, ça devait être d’une violence inouïe car ils t’ont totalement scalpée". Le jour du drame, Curtis a été retrouvé près du corps de la victime, lui aussi blessé. "Curtis a dû se cacher, le vétérinaire qui l’a vu le même jour a constaté des griffures importantes au niveau des oreilles, je sais que tu attachais très bien les muselières. Il s’est blessé en essayant de se l’arracher", explique Christophe Ellul. Désormais, il demande aux personnes qui sauraient quelque chose de parler.
Mort d’Elisa Pilarski : "Des gens savent forcément quelque chose"
Christophe Ellul explique avoir croisé le jour du drame plusieurs chiens de la chasse à courre. Il explique avoir pu retrouver le corps de sa compagne grâce aux aboiements de son chien : "C’est comme ça que je me suis rapproché du ravin dans lequel j’ai vu une meute d’une quinzaine ou vingtaine de chiens de chasse, silencieux autour de ce que je pensais être un tronc d’arbre. En me voyant, ils se sont lancés dans ma direction et sont partis". Pointés du doigt depuis plus de deux mois, les chasseurs se défendent de toute implication dans la mort de la jeune femme et sont persuadés que leurs chiens ne sont pas non plus impliqués.
Le maître d'équipage de la chasse à courre a récemment décidé d'être placé sous le statut de témoin assisté, ce qui lui permet d'avoir accès au dossier : "Mon client conteste formellement que ses chiens aient quoi que ce soit à voir avec le décès d’Elisa Pilarski. Pour lui, il ne s’est absolument rien passé", a expliqué son avocat à RMC.
Depuis le drame, Christophe Ellul n’a qu’un objectif, se battre pour découvrir ce qui est arrivé à sa compagne. "Je sais que des gens savent forcément quelque chose, si vous avez une âme, une conscience, vous pouvez contacter de façon anonyme mon avocat", conclut-il. Il tient également à remercier une nouvelle fois "tous les gens qui [le] soutienne dans ce cauchemar".