De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’étau va-t-il se resserrer une nouvelle fois autour de Curtis ? Le chien d’Elisa Pilarski et de Christophe Ellul est au cœur des soupçons depuis le début de l’enquête. Promené par la victime le 16 novembre dernier, l’animal pourrait-il être à l’origine de sa mort ? Si cette hypothèse a été avancée à plusieurs reprises, elle a toujours été réfutée par la famille de la jeune femme.
Il y a bientôt un an, Elisa Pilarski, alors enceinte de six mois, est morte des suites de multiples morsures faites par un ou plusieurs chiens. Depuis, les enquêteurs tentent de savoir quels animaux sont responsables. La piste d’un équipage de chasse à courre, qui se trouvait à proximité ce jour-là, a également été évoquée et deux camps s’affrontent à la recherche de la vérité.
Affaire Elisa Pilarski : Curtis est-il dangereux ?
Placé dans une fourrière peu de temps après le drame, Curtis était dans l’attente d’un examen comportemental, qui doit être mené par un professionnel. Les résultats d’une première analyse, réalisée le 18 novembre dernier, soit deux jours après les faits, viennent d’être dévoilés par le Journal du dimanche. Dans son édition de cette semaine, l’hebdomadaire reprend l’expertise d’un "éducateur canin" et qui a été "versée au dossier judiciaire".
A ce moment-là de l’enquête, les forces de l’ordre ne savent pas encore grand-chose du chien ni des relations qu’il entretenait avec son maître et sa compagne. L’expert doit donc dire si Curtis "est susceptible d’être dangereux", rappelle le Journal du dimanche. Ses conclusions sont sans appel : pour lui, le chien "peut bien être à l’origine" du décès d’Elisa Pilarski.
Affaire Elisa Pilarski : "Je voyais ses cuisses"
Le 18 novembre 2019, l’expert canin observe Curtis dans la cour de la gendarmerie de Soissons. Comme l’explique le Journal du dimanche, le chien est alors tenu en laisse par son maître Christophe Ellul.
Auditionné par les gendarmes, il a expliqué avoir reçu un appel d’Elisa Pilarski lui disant qu’elle était entourée de chiens menaçants. A son arrivée sur les lieux, il était déjà trop tard. Dans son expertise, citée par l’hebdomadaire, l’expert canin trouve "assez inconcevable" que la jeune femme l’ait appelé à l’aide par téléphone "si ce n’était pas du chien de son compagnon qu’elle avait peur".
Alors qu’il était observé par le comportementaliste, Curtis aurait mordu les jambes de Christophe Ellul au point de lui "arracher son pantalon", écrit le magazine. "Je voyais, malgré la nuit, ses cuisses", ajoute une gendarme présente à ce moment-là et citée par le Journal du dimanche.
Mort d’Elisa Pilarski : Curtis "dangereux pour d'autres personnes"
Dans son rapport, l’expert canin ajoute que Curtis aurait "déchiqueté une balle et sa laisse", mais aussi "attrapé la belle-sœur d’Ellul et une autre personne". "Curtis, détaille-t-il, a contraint la belle-sœur à retirer son manteau, dont le pitbull serrait la manche entre ses crocs. L’éducateur canin dresse un parallèle avec Elisa Pilarski, dont le corps a été retrouvé partiellement dénudé, son blouson rouge jeté à quelques mètres", écrit le Journal du dimanche.
En conclusion, l’expert canin explique que le chien "peut bien être à l’origine de l’accident et reste dangereux pour d’autres personnes". D’après l’hebdomadaire, Curtis, qui a été acheté aux Pays-Bas, "n’a pas été élevé comme un animal de compagnie, mais a vécu en cage et s’est entraîné à mordre".
Dix mois après le drame, une nouvelle analyse comportementale doit être effectuée sur Curtis au mois de septembre. Les résultats des prélèvements génétiques, qui se font toujours attendre, devraient aussi être communiqués dans les prochaines semaines.