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La blessure est toujours indescriptible. Un mois après le décès d’Elisa Pilarski, dont le corps a été retrouvé dans une forêt de l’Aisne, mordu par des chiens, son compagnon Christophe Ellul a tenu à lui rendre un nouvel hommage. Il a posté un message émouvant sur sa page Facebook, dans lequel il évoque notamment des regrets. C’est lui qui a découvert le corps de sa compagne le 16 novembre, après avoir reçu un coup de fil inquiétant de sa part, lui disant qu’elle était attaquée par une meute de chiens. Plusieurs semaines après le décès d’Elisa Pilarski, il fait part d’une douleur qui lui semble toujours insupportable. Dans son message, il s’adresse directement à sa compagne.
Femme enceinte dévorée : son compagnon "regrette" d’être parti travailler
"Voilà un mois qu’Enzo et toi n’êtes plus là mon cœur… Un mois que je regrette d’être parti travailler", écrit-il dès le départ. "J’aurais voulu être là pour te protéger, comme je te l’avais promis. Et même si je n’avais pu rien faire je serais au moins parti avec vous, nous serions réunis…", ajoute Christophe Ellul. Dans ce message, il revient également sur le mois difficile qu’il a vécu, alors qu’il attend toujours des réponses à ses interrogations sur le décès de son compagne : "Un mois que je pleure et que je fais des allers retours plusieurs fois par jour au cimetière, que j’allume des bougies devant les photos de toi, de nous. Je veux te faire revenir et communiquer avec toi, je te parle tous les jours, mais je n’ai aucune réponse".
Ce message posté sur Facebook est celui d’un homme qui se trouve désemparé, alors que sa vie s’est effondrée en seulement quelques heures. Lorsqu’elle a été tuée, Elisa Pilarski était enceinte de six mois et devait donner naissance à un petit Enzo. Le couple prévoyait également de s’installer dans le Béarn, d’où est originaire la jeune femme. A la fin de son message, Christophe Ellul écrit : "J’ai besoin de toi mon cœur, je suis perdu sans toi. Je te revois sourire, tu étais ma raison de vivre". La seule chose qui le fait tenir est le combat qu’il mène pour connaître la vérité, comme il l’explique lui-même : "Je me battrai pour connaître la vérité mon cœur, pour toi, pour Enzo, pour ta maman". "Mais rien ne vous fera revenir. Je dois vivre avec et c’est impossible. C’est au-dessus de mes forces. Je t’aime et je t’aimerai toujours", conclut-il.
Peu de temps après le drame, Christophe Ellul n’a pas hésité à s’exprimer et à raconter ce qu’il avait vu dans la forêt ce jour-là. Une version des événements qui est contredite par les chasseurs. Il est pourtant mis hors de cause par les enquêteurs.
Femme enceinte dévorée : son compagnon mis hors de cause
Le compagnon d’Elisa Pilarski, comme le reste de sa famille, attend les résultats des prélèvements génétiques effectués sur 67 chiens. Ces analyses vont prendre du temps et ne devraient pas être disponibles avant le mois de février. Elles sont pourtant essentielles à l’enquête car elles vont permettre d’identifier les chiens impliqués dans ce drame et donc de remonter jusqu’à leurs propriétaires. Comme le précise L’Union, Christophe Ellul n’est pas considéré comme suspect par les enquêteurs. Ses différentes déclarations coïncident avec les constatations des gendarmes comme le bornage de son téléphone et l’heure à laquelle il a quitté son travail.
Plusieurs pistes sont toujours envisagées par les enquêteurs pour expliquer la mort d’Elisa Pilarski. Depuis le début, les chasseurs se défendent et pointent du doigt l’implication de Curtis, le chien de la victime. Christophe Ellul est, de son côté, persuadé que ce sont les chiens de la chasse à courre qui sont responsable des nombreuses morsures retrouvées sur le corps de la jeune femme.
Femme enceinte dévorée : ce que son compagnon a vu
Christophe Ellul était sur son lieu de travail, à Roissy, lorsque sa compagne l’a appelé pour le prévenir qu’elle était attaquée. Parti en voiture, il est arrivé rapidement sur les lieux du drame, comme il l’a raconté à L’Union. "J’appelais ma femme et Curtis, puis Curtis a aboyé, se souvient-il. Il était dans un fossé. J’ai vu débouler trente chiens de chasse. Je me suis écarté. Ils sont passés devant moi, deux se sont approchés mais ne m’ont rien fait. Ils sont partis rejoindre la meute. J’ai rappelé Curtis, qui a fait trois mètres, mais qui n’est pas venu. Il a contourné ce que je pensais être un tronc d’arbre et il est resté stoïque. Je me suis précipité et je me suis aperçu que c’était le ventre de ma femme que je voyais".
Des images insoutenables, dont le souvenir a été ravivé par la reconnaissance du corps quelques jours plus tard. "Ils ont maquillé ma femme, mais ils n’ont pas réussi à la réparer", ajoute-t-il à L’Union. Ce jour-là, Christophe a croisé plusieurs cavaliers alors qu’une chasse à courre avait lieu au même moment dans cette forêt : "Je leur ai posé la même question. J’ai demandé à l’un d’eux de faire attention car ils avaient leur meute de chiens et je ne savais pas si le mien était attaché ou en liberté. Il m’a répondu ‘Je m’inquièterais plus pour votre chien que pour les miens’, avec un sourire narquois". Il affirme également avoir croisé le lieutenant-colonel Jean-Charles Metras, ce que dément ce dernier.