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Des mois durant, il aura joué le veuf éploré. Avant de se faire passer - aidé, peut-être bien involontairement, de tout un système médiatique - pour l'une des victimes de l'affaire. Au final, au terme d'un procès des plus éprouvants pour la famille de la défunte, Jonathann Daval a été condamné à une peine de prison de 25 ans, dont il ne fera probablement que 13 ans expliquait alors le journaliste Dominique Rizet, dans les colonnes du Midi Libre. Au Palais de Justice de Vesoul, où se sont déroulées les audiences, les parents d'Alexia Daval l'ont dévisagé avec dégoût, l'ont traité de lâche. Il faut dire que l'informaticien se refusait à regarder l'horreur - celle qu'il a commise - en face. Il s'est même évanoui dans son box.
Fut un temps, pourtant, où les relations étaient bien différentes. Le père et la mère d'Alexia Daval ont aimé, jadis, l'homme avec qui leur fille avait choisi de passer sa vie. La chute n'en a été que plus dure. "Il pleurait avec nous tous les soirs", s'est souvenu Jean-Pierre Fouillot, le papa de la victime, qui évoque une trahison. "On avait peur qu'il mette fin à ses jours", rappelle-t-il encore, souligne La Croix. Et lui de détailler ce qu'il a pu leur dire : "Si je reste en vie, c'est pour vous…". "C'était notre gamin", poursuit le pauvre homme dont l'amour "quasi-paternel" d'après nos confrères, "a mis du temps à se fissurer".
Les parents d'Alexia Daval ont mis longtemps à réaliser ce qu'avait fait leur gendre
Aussi, quand on lui a annoncé la supposée culpabilité de son gendre, il n'a pas su l'accepter. "J'ai été le premier à crier au scandale. Je disais : le gamin va être malade, c'est pas lui". Aujourd'hui, Jean-Pierre Fouillot regrette. Il regrette aussi les mots qu'il a pu lui adresser, en 2019, après les aveux de Jonathann. "Je ne te prends pas dans les bras, par amour et par respect pour Alexia", lançait-il alors, en juin. Et de poursuivre, avec une déclaration qu'il ne ferait plus aujourd'hui : "Sache que je t'aime toujours".
Et il est loin d'être le seul à s'être fait avoir par le jeu d'acteur d'acteur
Affaire Daval : quand Isabelle Fouillot disait aux policiers de ne pas noter toutes les preuves
Isabelle Fouillot, la mère d'Alexia Daval, est elle aussi tombée de très haut en réalisant finalement que son gendre avait tué sa fille. Une piste que les forces de l'ordre et les enquêteurs ont pourtant envisagée assez tôt, au cours des investigations.
Jonathann Daval est arrêté quelques mois après la découverte de la dépouille d'Alexia, le 29 janvier 2018. Il est alors mis en examen. Sans le vouloir, du moins à l'époque, Isabelle Fouillot a peut-être contribué à le mettre en cause.
En effet, indique le magazine people Gala, les enquêteurs ont rapidement retrouvé un drap, sur le corps de la victime. Ce dernier était identique à celui que les policiers ont pu dénicher chez le couple Daval, lors d'une perquisition. La police a d'ailleurs interrogé la mère d'Alexia à ce sujet, qui leur a dit de ne pas noter la preuve.
"Ne notez pas ça, vous allez l'inculper"
"Pour moi, c'est une nappe ou un drap de dans le temps [sic]. Je me souviens que maman en avait et qu'avec le partage de ses affaires, Alexia et Stéphanie en ont eus", a déclaré Isabelle Fouillot devant l'enquêteur Xavier Blanchard. Elle poursuit alors, encore incapable de croire à la culpabilité de son gendre : "Ah mais non, notez pas ça, vous allez l'inculper !Qu'est-ce que cela prouve ? Des draps de la sorte, il en existe des centaines. "
Dorénavant, la mère de la victime a fini par réaliser qui était véritablement Jonathann Daval. "On s'est fait duper, manipuler. On n'a jamais rien vu venir, c'est ce qui nous fait nous en vouloir. On l'a protégé jusqu'au bout", regrette-t-elle d'ailleurs.