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Dingue dong ! La dernière minute du mois de juin 2012 ne comportera pas 60 mais 61 secondes. Cette "seconde intercalaire" permettra au temps universel défini par les horloges atomiques de compenser son avance sur celui rythmé par la rotation de la Terre, bien plus irrégulière.
Avant 1972, le "temps était donné par l'astronomie. C'est-à-dire que pour connaître l'heure, on regardait la position d'un astre, le Soleil ou d'autres objets célestes" par rapport à la Terre, résume Noël Dimarcq, directeur du laboratoire Syrte (Systèmes de référence temps espace) à l'Observatoire de Paris. "Aujourd'hui, le temps est construit, défini et mesuré à l'aide d'horloges atomiques qui sont infiniment stables par rapport au temps astronomique. Cela permet d'être sûr que tout le monde autour de la Terre a la même heure", explique-t-il.
Rééquilibrage
"Le temps donné par l'orientation de la Terre finit par dériver par rapport au temps atomique. Et pour éviter que l'écart entre les deux ne devienne trop important, la communauté internationale, en particulier le Service international de la rotation terrestre et des systèmes de référence (IERS) dont le centre est au Syrte, décide d'ajouter une seconde à l'UTC", explique Noël Dimarcq.
Par conséquent, à chaque fois que cet écart s'approche de 0,9 seconde, l'IERS entre en action et annonce cette fameuse "seconde intercalaire". Mais, uniquement le 31 décembre ou le 30 juin. Le dernier en date remonte au 31 décembre 2008 et le 30 juin prochain sera seulement la 25e seconde ajoutée au temps universel depuis l'instauration de ce système.
Haute précision
Pour le commun des mortels, cette seconde intercalaire n'a cependant aucune incidence. Seuls les systèmes de haute précision, comme les satellites ou certains réseaux informatiques, devront tenir compte de ce "saut de seconde" sous peine de provoquer un décalage potentiellement catastrophique. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle aucun tir de fusée n'est jamais programmé ces jours-là, un décalage aussi infime soit-il risquant de brouiller les calculs.
Face au risque d'erreurs, certains pays et industriels demandent l'abolition de "cette seconde intercalaire" pour s'en tenir strictement au temps atomique. Ainsi, le système de géolocalisation par satellites américain GPS, contrairement à son homologue russe Glonass, n'utilise plus les secondes intercalaires depuis 1980.