De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Quand il communique, Emmanuel Macron est dans le positif", analyse simplement Olivier Bost, dans son édito du 28 septembre 2020 pour RTL. Le chroniqueur s'interrogeait en effet sur l'étrange stratégie du chef de l'Etat qui, de toute évidence, préfère garder le silence sur certains sujets importants. Et le journaliste d'égrener quelques unes des actualités les plus marquantes des derniers jours : l'attentat à l'arme blanche devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, survenu le vendredi 25 septembre, mais aussi le choix de nouvelles mesures sanitaires pour lutter contre la Covid.
Non, Emmanuel Macron n'entend pas parler de ces sujets. Du moins, pas dans l'immédiat. Et cela n'a rien d'anodin ! "Le président est entré dans un nouveau temps, c'est flagrant. Le ton n'est plus le même en Conseil des ministres où la pression est maximale sur les épaules de chacun", explique par un exemple un membre du gouvernement dont le nom est gardé secret. C'est à Olivier Véran et à Jean Castex que revient le plaisir de parler de la crise sanitaire. C'est eux, poursuit RTL qui juge la nouvelle communication du président moins "anxiogène", qui doivent ensuite faire face aux élus locaux. D'après la radio, ces derniers sont "montés au créneau pour dénoncer le manque de concertations de la part de l'exécutif".
Emmanuel Macron ne veut-il pas parler des sujets graves ?
"Macron est plutôt axé sur les bonnes nouvelles", résume un conseiller anonyme interrogé par Le Parisien, qui vient confirmer l'analyse d'Olivier Bost. "Une campagne est lancée. Dans ce cadre, il y a une répartition des rôles au sommet de l'Etat", poursuit-il avant de lister quelques unes des thématiques que le chef de l'Etat s'autorise à aborder : "l'égalité des chances et l'allongement du congé paternité"... Somme toute, il est "le bon flic".
Jean Castex endosse-t-il du mauvais rôle ?
Cela ne signifie pas que les sujets graves ne sont pas adressés, bien au contraire. "Il a notamment appelé les familles des victimes, les responsables de Charlie Hebdo. Il s'est aussi entretenu avec celui qui a tenté d'interpeller le terroriste, avant d'être interpellé à son tour. Mais Emmanuel Macron n'a pas fait un communiqué, pas un tweet pour dénoncer l'attaque", rapporte Olivier Bost qui insiste : le président de la République n'est pas en retrait. Il décide encore de tout, jusque dans les moindres détails.
Simplement… Ce n'est pas lui qui s'exprime sur le sujet. Pour l'attentat du vendredi 25 septembre 2020, c'est à Gérald Darmanin. Pour les problèmes d'ordre sanitaires, comme la progression de l'épidémie ou la saturation des hôpitaux, la mission revient au ministre de la Santé et des solidarités. D'une façon plus générale, "les sujets plus anxiogènes, comme l'économie, l'épidémie et le sécuritaire, c'est Castex", précise le conseiller anonyme du Parisien.
Emmanuel Macron parlera du sécuritaire en temps voulu
Du reste, le président de la République est et demeure le "maître des horloges". Il a bel et bien prévu d'intervenir sur le sécuritaire en temps voulu. En théorie, le vendredi 2 octobre 2020 indique encore Olivier Bost. "Emmanuel Macron n'aime pas réagir à chaud. La réponse à l'attaque devant les anciens de Charlie, ce sera vendredi. Une semaine après, dans son discours sur les séparatismes", affirme en effet l'éditorialiste.
Il y a plusieurs raison à ça. D'abord, se reconstruire un certain capital politique, en vue de la prochaine présidentielle. Mais pas seulement, note le chroniqueur de RTL. "Ensuite, Emmanuel Macron préfère les messages positifs pour aller de l'avant", conclut-il.