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Des actes isolés ou un groupe qui obéit aux mêmes rituels ? C’est la question que se posent les enquêteurs alors que les mutilations de chevaux se sont multipliées ces dernières semaines dans l’Hexagone. Une vingtaine de départements sont désormais touchés et les forces de l’ordre ont décidé de suivre plusieurs pistes afin d’expliquer ces actes cruels, étranges et qui échappent à toute logique. Les chevaux visés ont été victimes d’un arrêt cardiorespiratoire, de coups de couteau ou ont été tués par balle. La grande majorité des équidés a été sérieusement mutilée avant de mourir : organes génitaux retirés, oreille droite coupée, lacérations… La liste est longue.
Chevaux mutilés : l'oeuvre d'un déséquilibré ?
Rien ne relie les victimes entre elles, puisque les auteurs s’en sont pris à la fois à des chevaux de grande valeur, à des pouliches, des juments, des poneys et même un âne. Ont-ils frappé au hasard ? Si les meurtres de chevaux s’accumulent ces dernières semaines, ils ne sont pas une nouveauté. Des articles des années 2000 évoquaient déjà ce genre de mutilations, mais jamais dans un aussi grand nombre et en aussi peu de temps. Des faits similaires ont été recensés en grand nombre dans les années 1980 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, sans qu'aucune explication n'ait jamais été donnée.
Les enquêtes sont désormais coordonnées et suivies par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique. Plusieurs pistes sont étudiées, allant d’un challenge sur Internet à la dérive sectaire en passant par des rites sataniques et la haine des chevaux… Faut-il y voir l’œuvre d’une secte ou d’un groupe adepte de rituels sataniques ? Interrogé à ce sujet par Planet, le politologue Paul Ariès estime qu’on a "d’avantage affaire à l’œuvre d’un déséquilibré". Pour les enquêteurs, ces crimes multiples sont l’œuvre de plusieurs personnes…
Chevaux mutilés : l'hypothèse d'une secte ?
Y a-t-il un tueur en série de chevaux qui circule dans toute la France ? Comme l’explique franceinfo, cette hypothèse n’est pas celle retenue, pour l’heure, par les enquêteurs. Une source proche du dossier a ainsi indiqué au site d’informations que la piste d’auteurs multiples, avec de possibles imitateurs, était privilégiée par les forces de l’ordre.
D’autres explications ne sont pas non plus écartées et toutes les hypothèses sont toujours à l’étude, comme la superstition, mais aussi le satanisme voire l’œuvre d’une secte. Sollicitée par Planet, la Miviludes - qui apporte son expertise aux enquêteurs de la gendarmerie nationale - "n'établit pas de lien à ce stade avec un mouvement sectaire particulier ou même avec des rituels connus". Pourquoi l’oreille droite des chevaux est-elle systématiquement prélevée ? En répondant à cette question, les forces de l’ordre auront peut-être le début d’une explication.
Chevaux mutilés : "Un défi avec un trophée à rapporter"
La piste des pratiques sataniques est-elle possible ? Sollicité par Planet, l’historien des religions Jean-François Mayer explique que "ce n’est pas impossible". "Il est aussi possible, malheureusement, que des personnes aux pulsions sadiques pimentent leurs tristes méfaits par des références de type satanique", ajoute-t-il. D’après lui, "s’il y a une piste avec des connotations ‘religieuses’, c’est certainement dans la direction de pratiques sataniques ou de magie noire qu’il faut chercher". La piste d’actes de sadisme ne doit pas être écartée pour autant, tant qu’aucune preuve n’a été apportée du contraire.
Pourquoi s’en prendre aux chevaux spécifiquement ? Cité par Euronews, l’historien des religions Jacky Cordonnier pense que le sang pourrait être utilisé pour de la "magie rouge" et avoir été commandé par des adeptes de la sorcellerie à des personnes qui connaissent effectivement les chevaux et qui savent les apprivoiser. De son côté, la Miviludes indique à Planet que, "s'agissant des rituels de sang, on peut noter qu'il s'agit de petits animaux, comme des coqs, et les massacres de gros animaux ne sont pas très documentés".
L'hypothèse d'une "dérive sectaire" est elle aussi évoquée et, pour la Miviludes, cette dernière "est liée au fait qu'il y a probablement plusieurs personnes impliquées qui semblent répondre pour certaines à un défi avec un trophée à rapporter". Si les enquêteurs ne savent pas qui sont les auteurs de ces actes, ils sont sûrs d’une chose, ils ont l’habitude d’évoluer avec les chevaux. Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie évoquait il y a peu "un professionnalisme" et "des personnes qui agissent avec une certaine technicité".