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Après le dramatique accident du vendredi 10 février au niveau de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), Pierre Palmade était assigné à résidence dans le cadre d’une enquête pour "homicide et blessures involontaires". Sous l'emprise de la cocaïne au moment des faits, le comédien est responsable de la collision qui a fait trois blessés graves dont une femme enceinte qui a perdu son bébé.
Quelques jours après le terrible accident, Pierre Palmade a été placé en garde à vue puis assigné à résidence sous surveillance électronique. Il se trouvait dans un service d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne) lorsqu’il a été victime, samedi 25 février, d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
Les médecins lui ont alors retiré son bracelet électronique pour le prendre en charge. L’humoriste de 54 ans a ensuite été transféré dans une chambre individuelle du service de soins neuro-vasculaires, de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).
Le lundi 27 février, deux jours après son AVC, la cour d’appel de Paris devait trancher sur la détention provisoire, ou non, du comédien. Le timing de l’accident vasculaire cérébral a interrogé certains internautes sur Twitter, rapporte 20 minutes. L’accident a-t-il été orchestré pour que l’humoriste échappe à la détention ?
Pierre Palmade : un AVC survenu deux jours avant la décision de la cour d’appel
Sur internet, les théories ont été nombreuses : Pierre Palmade a-t-il simulé son AVC afin d’échapper à une incarcération ? Le corps médical est-il complice ? Sur Twitter, les réactions ont été vives. "Là, c’est sûr qu’il n’ira pas en prison ! C’est arrangé tout ça ! Qui le protège ? ", twittait une femme (propos rapportés par 20 minutes)
Certains internautes ont souligné la faible probabilité qu’un tel événement survienne en plein milieu de l’enquête pour "homicide et blessures involontaires". "En France il y a 150.000 AVC par an sur 58.000.000 habitants, soit une probabilité de 0,26 %. Ajoutez à cela l’improbable timing d’une période de 10 jours sur 365, c’est ridicule", assénait un utilisateur de Twitter.
En dépit des inquiétudes de certains internautes, lundi 27 février, la cour d’appel de Paris a tranché en faveur de la détention provisoire de Pierre Palmade. Mais la question du simulacre persiste. L’accident vasculaire cérébral de Pierre Palmade a-t-il été "truqué" ?
Pierre Palmade : des circonstances qui ne laissent aucun doute
Au vue des interrogations persistantes de certains, 20 minutes a décidé de mener l’enquête. Leur conclusion : compte tenu "des circonstances et de sa santé, il est tout à fait probable que l’humoriste ait réellement été victime d’un AVC". Quelles sont les circonstances permettant d’affirmer que l’AVC de Pierre Palmade n’a pas été simulé ?
- L’âge et le sexe de l’humoriste
D’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) un AVC peut survenir à tout âge. Cependant certaines catégories de population sont plus exposées : si l’âge moyen de survenue d’un AVC est de 74 ans, 25% des patients ont moins de 65 ans et 10% moins de 45 ans.
Pierre Palmade est âgé de 54 ans. Cependant, depuis 25 ans, le nombre d'AVC chez les personnes de moins de 55 ans a doublé. D’après une étude publiée dans The Lancet en 2005, le risque d’accident vasculaire cérébral double à chaque décennie passé 55 ans. Par ailleurs, l’incidence d’AVC est plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
- Une consommation importante de drogues
Pierre Palmade a révélé consommer régulièrement des drogues, comme la cocaïne et la 3MMC. Or la consommation de cocaïne peut provoquer des AVC. D’après une étude publiée à l’occasion de l’International Stroke Conference, en 2014, la consommation de cocaïne multiplierait par 7 le risque d’AVC par occlusion d’une artère dans le cerveau.
Les enquêteurs ont constaté via des analyses la consommation importante et récente de cocaïne et de drogues de synthèse de Pierre Palmade le jours de l’accident. Selon BFMTV, Sambou G., un des compagnons de fête de Pierre Palmade, a révélé aux policiers que le comédien avait pris "environ 8 injections de 3MMC entre 12 heures et le moment de l'accident." L'humoriste a également reconnu avoir consommé de la cocaïne et bu deux verres de Get 27.
- Une consommation importante d’alcool
La consommation excessive d’alcool peut constituer des circonstances aggravantes pour les AVC. D’après la World Stroke Organisation, l'abus d'alcool fait augmenter la tension artérielle qui, elle-même est associée à plus de la moitié des accidents vasculaires cérébraux.
- La fatigue et le stress post-accident
D’après la Fondation des maladies du cœur, il existe des liens indéniables entre les AVC et le stress. Le stress impose une charge de travail plus importante au cœur et augmente la pression artérielle qui est un des facteurs d’AVC.
Après une consommation importante de drogues et d’alcool, il apparait évident que l’humoriste était dans un état de santé suffisamment grave pour conduire à un accident vasculaire cérébral. S’ajoute à son état de santé physique celui psychologique, quelques jours après le violent accident de la route du vendredi 10 février.
Si la véracité de l’accident vasculaire cérébral de Pierre Palmade n’est donc plus à prouver, dans quel état de santé est désormais l’humoriste ?
Pierre Palmade : un placement en détention retardé
Les jours de Pierre Palmade ne sont plus en danger. Toutefois, d’après nos confères de BFMTV, l’AVC n’aurait pas été "sans conséquence" sur son état de santé. D’après le JDD, Pierre Palmade était "conscient mais très affaibli" le lendemain de son AVC. L’état de santé du comédien peut donc remettre en question sa détention provisoire prochaine.
Lundi 27 février, la cour d’appel de Paris avait décidé du placement en détention provisoire du comédien. Pierre Palmade devait être incarcéré dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Toutefois son transfert dans la prison est retardé.
Les autorités doivent attendre l’aval des médecins. En effet, il faut que l’état de santé de Pierre Palmade soit compatible avec son placement en détention. Pour l’heure, Pierre Palmade est encore détenu dans sa chambre d'hôpital au Kremlin-Bicêtre.