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Addiction au sexe : une pathologie très handicappante ?
"L’addiction peut détruire des vies", clame Rebecca Barker, une Britannique de 37 ans et maman de trois enfants. Pour elle, il n’est pas question de parler de dépendance à l’alcool, l’héroïne ou à un quelconque psychotrope. Il s’agit, certes, de substances hautement addictives et potentiellement dangereuses. Mais ce n’est pas sur ce point qu’elle cherche à attirer l’attention de la santé publique du Royaume-Uni, comme l’indique le site d’information continue Sudinfo.be. Non, ce sur quoi elle veut interpeller les dirigeants politiques de son pays, c’est sur la dépendance au sexe. Une pathologie qu’elle connaît bien, pour la vivre au quotidien. Son cas, comme celui d’autre femmes, n’est pas traité explique-t-elle. Aucune aide n’est fournie. Elle en aurait pourtant eu besoin.
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D’autant plus que son addiction est particulièrement sévère. "Dans la pire période, faire l’amour cinq fois par jours, cela ne me suffisait pas. Après le sexe, je me sentais bien immédiatement. Mais cinq minutes ensuite, j’en avais de nouveau besoin", assure-t-elle à la BBC. La jeune femme y pensait dès le réveil. "C’était littéralement la première chose à laquelle je pensais en me levant. Je ne pouvais tout simplement pas me sortir l’idée de la tête", poursuit-elle. "C’était comme si tout m’évoquait le sexe. Mon corps tout entier le réclamait."
Addiction au sexe : un lien avec la dépression ?
Rebecca Barker n’a pas toujours vécu ainsi. Son addiction a commencé à se manifester en 2014, deux ans après le début de sa dépression comme le précise le tabloïd anglais The Sun. Cela n’a pas été sans impact sur sa vie de couple. "Au début, mon partenaire appréciait assez", explique-t-elle. "Mais après quelques mois, il a commencé à devenir suspicieux et à se demander pourquoi je voulais faire l’amour si souvent. Il a fini par m’accuser d’adultère. Il a dû penser que je me sentais coupable et que c’était pour cela que je voulais coucher avec lui", raconte la mère de famille. Au final, la dépendance aura la peau de leur relation, puisque celle-ci a abouti à une rupture que Rebecca aurait très mal vécu, d’après les informations du site belge. La jeune femme a ensuite consulté un psychiatre, mais le médecin n’aurait pas su l’aider, se contentant d’accroître la dose d’antidépresseurs qui lui était déjà prescrite.
Et Rebecca a dû lutter contre d’autres effets néfastes de son addiction. La trentenaire s’est d’abord sentie anormale, honteuse. "Je restais enfermée chez moi, parce que j’avais honte. La compagnie d’autres gens m’était très inconfortable", indique-t-elle. Le sexe occupait son esprit en permanence, ou presque. Et bien que personne ne puisse lire ses pensées, elle avait du mal à rester auprès d’autres personnes.