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Retour à l'instinct primaire : l'adaptation d'une émission américaine
Ce samedi 5 octobre, Retour à l'instinct primaire fait son retour pour une deuxième saison en prime time sur RMC Découverte. Le concept de cette émission ? Il s'agit d'une série documentaire adaptée de l'émission de survie américaine Naked and Afraid diffusée sur Discovery Channel depuis 2013. Chaque semaine un binôme de candidats, composé d'un homme et d'une femme qui ne se connaissent pas, doit tenter de survivre par ses propres moyens dans un environnement hostile, et ce, dans le plus simple appareil ! Cette saison, 24 candidats ont tenté l'aventure. Ces derniers portent d'ailleurs une besace opportunément placée. Si l'accessoire ne suffit pas, les parties intimes sont alors floutées à l'écran.
"A côté, Koh-Lanta c'est le Club Med !"
"Une émission qui teste les candidats dans des conditions extrêmes... du déjà vu ? Non ! A côté Koh-Lanta c'est le Club Med !", commente la journaliste Dorothée Barba sur France Inter. Cette dernière explique également pourquoi les candidats sont nus dans cette émission : "Les vêtements aident à se protéger contre les insectes et les intempéries. Ça serait donc beaucoup trop fastoche". Elle estime d'ailleurs que le succès de ce genre d'émission ne se repose pas seulement sur notre "plaisir sadique" de voir des candidats nus, mais aussi à nous interroger sur notre propre capacité de survie et à réfléchir sur "notre rapport aux dangers".
"J’ai eu la chance de faire une introspection, réfléchir sur ma vie, mes valeurs et le sens que je voulais donner à mon existence. (...) Je suis quelqu’un qui bouge tout le temps, j’ai des tas d’idées, qui partent dans tous les sens et là, j’ai gagné une grande sérénité. J’en suis ressortie et apaisée, et j’ai même vécu une initiation vers la méditation. Finalement, cela n’a été que du bonheur", confie Pascale, candidate de la saison 1, sur son expérience de survie dans une interview accordée à TV Mag.
Indice de survie, lieux, durée, sécurité... les coulisses du tournage
Si vous souhaitez participer à Retour à l'instinct primaire, vous devez obtenir un score supérieur à 5,5 sur une échelle de 10 à l'indice de survie lors des sélections. Comme le rapporte le site PureMédias, 909 Productions, la société qui produit le programme, fait passer une batterie de tests physiques et psychologiques destinée à "déterminer la capacité de résistance de chacun avant et après le départ". Le producteur Frédéric Joly confie au Parisien qu'il n'a pas retenu d'anciens militaires aguerris aux techniques de survie dans la saison 1."Sinon, ça ne serait pas drôle", avoue-t-il.
Cette saison 2 a été tournée sur trois continents différents. En effet, les binomes se sont retrouvés aux Philippines, en Afriques du Sud ou Bulgarie. Contrairement à la saison précédentes, les aventuriers ont dû faire face à un ennemi inattendu : le froid. "Il a fait très froid sur les trois continents où nous avons tourné", a indiqué Caroline Dijoud, directrice des programmes de la société 909 Productions, dont les propos ont été rapportés par CNews. "Nous n'avons pas pu l'anticiper. Cela a été un vrai calvaire pour les participants", précise-t-elle. Des candidats qui ont d'ailleurs pour objectif de survivre pendant 21 jours sous les yeux d'une équipe de tournage réduite. En effet, chaque binome est suivi par un caméraman, un preneur de son et un journaliste. La production dispose également d'une équipe médicale à proximité des campements des candidats. Il faut d'ailleurs savoir qu'un participant peut choisir d'abandonner l'aventure à tout moment.
Des candidates de la première saison ont porté plainte contre la production
L'émission Retour à l'instinct primaire a été entachée par une affaire en début d'année. Le 18 janvier dernier, le magazine Closer révèle que quatre candidates de la saison 1 du programme ont décidé de porter plainte contre 909 Productions pour "travail dissimulé", "abus de confiance", "mise en danger de la vie d'autrui" et "non-assistance à personne en danger". "Nous n'étions pas libres de faire ce que nous voulions, on nous donnait des ordres. C'est une téléréalité aménagée à leur sauce" a expliqué l'une des plaignantes à PureMédias qui affirmait que la production leur aurait parlé d'un documentaire et non pas d'une émission de téléréalité lors du casting. "La journaliste m'a fait répéter un texte et on m'a demandé de regrimper dans l'arbre, comme la nuit précédente. Je ne suis pas une actrice !", a-t-elle déclaré. Une autre des quatre plaignantes considère que l'émission n'est pas une série documentaire mais un programme de téléréalité. Elle estime que tous les participants auraient dû avoir "un contrat de travail en bonne et due forme avec rémunération adaptée". Cette dernière a également indiqué que seul un dédommagement global à hauteur de 1400 euros a été proposé à chacun.
Le producteur du programme Frédéric Joly a réfuté toutes les accusations portées contre son émission et a décidé de porter plainte contre l'une des plaignantes. "Nous avions prévu un dispositif médical composé d'urgentistes locaux, d'un médecin français, de guides armés et d'un spécialiste de la survie. Et nous ne leur avons jamais donné aucune indication. Ils étaient complètement libres et pouvaient partir quand ils voulaient", a réagi le producteur dans une interview accordée dans les colonnes du Parisien. Selon PureMédias, l'affaire est à ce jour "toujours entre les mains de la justice".