Aspirateurs, jouets coquins, smartphones... ces objets connectés qui nous espionnent

Les smartphones

Oui, vous pouvez être espionné par votre smartphone. Le développeur autrichien Felix Krause a mis en garde les utilisateurs d'iPhone contre les autorisations trop larges données aux applications demandant l'utilisation de votre caméra. Le spécialiste a démontré qu'une application ayant accès à votre caméra peut très facilement vous filmer à votre insu et même transmettre les images à un tiers, rapporte ZDNet.

Pour appuyer son analyse, Felix Krause a dernièrement développé une application de réseau social demandant l'utilisation de la caméra à ses usagers. La stratagème a fonctionné puisqu'il a prouvé qu'il pouvait ainsi prendre des photos et des vidéos sans autorisation avec votre appareil. Le développeur a demandé à Apple de modifier son OS pour limiter les demandes d'accès aux caméras. 

Les télévisions

Cela fait froid dans le dos. D'après des documents de Wikileaks, les services de renseignement américains et britanniques ont mis sur pied un dispositif permettant de pirater des télévisions de la marque Samsung, connectées à Internet. Comme l'a relevé LCI, ces appareils sont très peu sécurisés. La CIA pourrait ainsi être en mesure d'enregistrer du son ambiant via votre téléviseur, explique Wikileaks.

En 2015, Parker Higgins,  un militant de l'organisation de défense des libertés américaines EFF avait déjà dénoncé le peu d'attention portée sur la sécurité des objets Samsung. De son côté, la marque avait nié effectuer des enregistrements sonores via ses télévisions. La firme avait également expliqué que les données sonores étaient uniquement "fournies à un service tiers" afin d'assurer le bon fonctionnement de "la commande vocale", a rapporté LCI. 

Les sextoys

Non, vous ne revez pas. En 2016, plusieurs utlisateurs de sextoys de la marque canadienne Standard Innovation ont porté plainte contre la firme. Ils ont découvert que l'entreprise récoltait des données sur leurs préférences sexuelles à leur insu. En effet, les sextoys étaient vendus avec une application collectant de nombreuses données en temps réel, comme la f réquence de l'objet, le programme favori, ou encore l'intensité des vibrations, précise LCI.

En mars dernier, Standard Innovation a été condamné à verser 4 millions de dollars (2,8 millions d'euros) de dômmages et intérêts aux usagers qui ont porté plainte. De plus, tous les clients ayant utilisé un sextoy de la marque avant 2016 peuvent réclamer 10 000 dollars (6 900 euros) de dédomagement à l'entreprise. 

La Home Mini de Google

Un vrai petit espion. Début octobre un journaliste américain a reçu un exemplaire d'essai de la dernière enceinte de Google, la Home Mini. Très vite, l'homme s'est rendu compte que l'ensemble de ses activités avaient été enregistrées et envoyées sur les serveurs de Google. Il s'agissait d'un bug rendant l'enceinte trop sensible aux "appuis fantômes sur la surface tactile qui déclenchent l'activation de l’appareil", explique ZDNet.

Informée du problème, la firme américaine a décidé, dans un premier temps, de faire une simple mise à jour du logiciel de l'appareil. Finalement, elle a décidé de supprimer définitivement les fonctionnalités tactiles de la Home Mini. Pour le moment, seule la commande vocale est disponible pour lancer une requête.