Vory v zakone, la mafia géorgienne qui dévalise la FranceIllustrationIstock
Cela fait presque 20 ans que cette organisation criminelle pille l'Hexagone. Elle est issue des pays d'Europe de l'Est et aurait vu le jour dans les geoles soviétiques.

Vory v zakone : une mafia géorgienne organisée qui dérobe l'Hexagone depuis près de 20 ans

Ils arborent de multiples tatouages, symbôles de leur appartenance à ce groupe mafieux qui pille la France. Ce gang criminel, issu du Caucase, s’est implanté dans une partie considérable de l’Europe comme le décrit L’Express, qui relate le procès de 34 de ses membres, à Nancy.

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Appelé Vory v zakone, ou "Voleurs dans la loi", la "confrérie" est très bien organisée. Elle a vu le jour dans les geôles soviétiques, où se sont créés ses mythes, ses codes, sa hiéarchie. Au sommet de l’organisation, on trouve les vor, des hommes couronnés par leurs pairs. Ils donnent leurs ordres aux smotryachi qui font office de responsables régionaux et qui surveillent le travail des chestiorki. C’est le dernier échelon : il s’agit de pions, sans grade, dont le rôle est d’amasser le butin à force de menus larçins et de cambriolages. Depuis le milieu des années 2000, ils opèrent dans toute l’Europe de l’Ouest et tout particulièrement en France, en Grèce, en Italie et en Espagne.

En pratique, les chestiorki ont plus d’une corde à leur arc. Ils dévalisent particuliers et commerces, volent tout ce qu’ils peuvent emporter, du vélo au parfum en passant par le sac à main, les bijoux, les les montres om les ordinateurs. La plupart du temps ils glissent leur butin dans un sac doublé d’aluminium pour ne pas déclencher les alarmes.

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Vory v zakone : une confrérie très organisée

Souvent, ils se font prendre, indique L’Express. La sévérité accrue de la justice française les inquiéterait d’ailleurs. "Avant, on était tout de suite relâché ou bien la peine de prison ne dépassait pas deux mois alors que maintenant elle peut aller jusqu’à un an", décrit l’un deux. "Le système est fondé sur une délinquance sérielle peu spectaculaire qui leur permet de rester sous les radars mais qui rapporte beaucoup", analyse de son côté un gendarme.

Dans ce cas, ils ne lâchent rien, nient en bloc. Ils ne parlent qu’en géorgien et menancent les interprêtes. Les tatouages qu’ils portent ne décrivent plus les mythes de la confrérie, qui ne serait qu’un mythe, mais n’ont pas de signification particulière. Quant à la déférence témoignée par les chestiorki aux Vors ? Elle est expliquée par le respect des anciens. "Ils ont compris qu’ils risquaient gros en avouant faire partie de ce gang" indique une source proche de l’enquête.

Dans l’ombre, le reste de la confrérie assiste les detenus. C’est le rôle des smotryachi. Sur l’important trésor de guerre qu’ils ont constitué, une caisse commune permet cette solidarité. Elle est alimentée par un prélèvement de 20% sur les produits des vols et permet entre autre le soutien aux prisonniers, ainsi que la rémunération de cadres, voire de quelques politiciens géorgiens.