VIDEO Emmanuel Macron interpellé en pleine rue par la femme d'Yvan Colonna©Corse-Matin (capture d'écran)
Stéphanie Colonna, épouse d'Yvan Colonna, a sollicité Emmanuel Macron dans la rue, mardi soir, devant le musée du Palais Fesch en Corse. La mère de famille a tenu à s'expliquer avec le chef de l'Etat concernant la peine de son époux.

Emmanuel Macron, présent à Ajaccio pour clarifier ses projets concernant l’avenir de la Corse, a rencontré Gilles Simeoni  (président de la collectivité territoriale unique de Corse) et Jean-Guy Talamoni (Président de l'Assemblée de Corse), avec qui il a visité pendant une heure le musée du palais Fesch, mardi soir. Dès sa sortie de l'établissement, le chef de l'Etat a été approché par Stéphanie Colonna, l’épouse du condamné à perpétuité Yvan Colonna, qui lui a fait part de sa situation : "Bonjour, je suis la femme d’Yvan Colonna. Mon fils de 6 ans n’a pas vu son père depuis un an et demi. S’il vous plaît, faites quelque chose. Ce n’est pas un animal, c’est un être humain. Il doit être près de sa famille".

Le couple s’est marié en prison et a eu un enfant en 2011, indique Le Monde, qui rappelle qu’Yvan Colonna a été écroué pour l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998.

Une cérémonie le matin même en hommage au Préfet

Stéphanie Colonna a poursuivi, assurant ne pas demander de mesure extravagantes. : "Je ne parle pas d’amnistie. Il est privé de liberté, d’accord. Personne ne pourra jamais oublier ce qu'il s’est passé. Mais j’ai un petit de 6 ans. Il n’a pas vu son père…", a-t-elle insisté. Le chef de l’Etat lui a répondu "dans les yeux" : "Que votre enfant puisse voir son père, que les personnes qui sont détenues dans notre pays puissent voir leur famille, ça fait partie des choses que nous allons assurer. Je ne vous mens pas". 

Vidéo du jour

Dans la matinée, Emmanuel Macron s'était rendu sur la place Erignac pour rendre hommage au préfet assassiné il y a maintenant 20 ans. A cette occasion, il a notamment déclaré que le geste d’Yvan Colonna "ne se justifie pas, ne se plaide pas, ne s’excuse pas". Et d’ajouter : "Ce fut un assassinat, un attentat, rien de plus haut, ni de plus noble".