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Qui dit déconfinement ne signifie pas pour autant pouvoir se déplacer librement. Ceux parvenant à obtenir des dérogations pour franchir les frontières, ne sont pas au bout de leur peine. En effet, plusieurs pays européens entendent mettre les voyageurs en quarantaine pour éviter de laisser entrer de nouveaux cas atteint du Covid-19. La prolongation de ces mesures pourrait avoir une lourde incidence sur les vacances d’été.
En Espagne, les voyageurs seront mis à l’isolement 14 jours durant
En Espagne, pays très touché par le coronavirus, le déconfinement qui se veut progressif, est très encadré. Les autorités espagnoles ont ainsi publié ce mardi 12 mai au Journal Officiel une nouvelle mesure de précaution. Les voyageurs seront mis à l’isolement durant 14 jours à leur arrivée, dès ce vendredi 15 mai 2020. Cela vaut pendant toute la durée de l'état d'urgence, actuellement prévu jusqu'au 24 mai. Celui-ci pourrait toutefois être prolongé, note Le Parisien.
Les voyageurs concernés ne pourront quitter leur lieu d’isolement seulement pour bénéficier de soins, effectuer des achats de première nécessité, ou "en cas de force majeure". Le port du masque sera pour eux obligatoire. Les voyagistes ont la tâche d’en informer leurs clients. A noter toutefois que les travailleurs (soignants, transporteurs de marchandises, équipages de compagnies aériennes, travailleurs transfrontaliers), ne sont pas concernés par cette mesure.
Les Français ne pourront, par ailleurs, se rendre en Espagne que pour des raisons professionnelles ou impérieuses. Ils seront alors exemptés de quarantaine. Les voyages frontaliers pourront cependant peut-être reprendre dans les prochains mois.
En Italie, les frontières avec la France restent très surveillées
Pays européen le plus touché par le nouveau coronavirus, l’Italie met tout en œuvre pour se protéger des voyageurs étrangers. Si les frontières ne sont pas fermées avec la France, elles demeurent très surveillées. Les motifs de déplacement sont très encadrés : professionnels, santé, urgence absolue ou retour au domicile.
Toute personne entrant en Italie doit en revanche se signaler aux autorités sanitaires et, sauf exception, se "soumettre à une mesure d'auto-isolement" durant 14 jours, précise le quai d'Orsay. Ils ne pourront pas non plus utiliser les transports publics. Les personnes venant pour des raisons professionnelles pour moins de 72 heures, les travailleurs transfrontaliers et les professionnels de santé ne sont pas concernés par cette mesure.
"Cet été, nous ne resterons pas sur nos balcons et la beauté de l'Italie ne restera pas en quarantaine. Nous pouvons aller à la mer, à la montagne, profiter de nos villes", a assuré dimanche 10 mai Giuseppe Conte, le Premier ministre italien. Le cas des touristes n’a cependant pas été évoqué.
En Allemagne, les voyageurs touristiques ou professionnels sont interdits
Le déconfinement, entrée en vigueur le 4 mai dernier en Allemagne, s’exécute progressivement et avec des contrôles aux frontières renforcées. Les voyageurs touristiques ou professionnels sont proscrits et une "quatorzaine" à domicile est instaurée depuis le 10 avril, pour toute personne arrivant dans le pays, "quel que soit le mode de transport et après un séjour de plusieurs jours à l'étranger", indique le quai d'Orsay. "Cette disposition concerne les Allemands, les citoyens de l'UE, des pays qui appliquent l'acquis de Schengen ou toute personne résidant en Allemagne". Seuls les travailleurs transfrontaliers, (transport de marchandises, personnel de transport ou saisonniers) en sont exemptés. Ils devront en revanche remplir dès leur arrivée un formulaire déclaratif.
Seul le Royaume-Uni semble avantager les Français. En effet, si Boris Johnson, afin d’éviter "des réinfections depuis l'étranger", souhaite placer en quarantaine tous les voyageurs venant en avion, "aucune mesure de quarantaine ne s'appliquera aux voyageurs en provenance de France à ce stade", peut-on lire dans un communiqué diffusé ce dimanche 10 mai 2020. Les Irlandais en seront aussi exemptés.