De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le mot est posé, et par l'instance présidentielle qui plus est. En déplacement dans le Lot-et-Garonne pour parler sécurité, Emmanuel Macron a reconnu devant interlocuteurs et journalistes un "problème de médecins en France" après avoir été questionné sur les déserts médicaux. Il a ensuite rappelé que la fin du numerus clausus dans les études de médecine devrait porter ses fruits d'ici 2030. "Je salue les médecins, c'est un sacerdoce laïque", a cru bon d'ajouter le chef de l'État.
Un nombre de médecins en cabinet en constant recul
Le sujet du nombre de médecins n'est pas nouveau, et fait même figure de marronier à l'agenda social, en témoignent les grèves de décembre 2022. En une dizaine d'année, le nombre de médecins généralistes exerçant uniquement en cabinet a chuté de 11%, de 64 142 en 2012 à 57 033 au 1er janvier 2022, de nombreux médecins choisissant d'exercer aussi en hôpital. La balance est déséquilibrée : alors que la population française croît et vieillit, depuis 2012, la densité de médecins généralistes est en constant recul, passant de 101,7 à 84,34 médecins exerçant exclusivement en cabinet pour 100 000 habitants, et de 109,28 à 96,82 médecins pour 100 000 habitants en intégrant les généralistes pratiquant en cabinet et à l’hôpital.
Pour connaître les zones où les praticiens ne sont pas assez nombreux le ministère de la Santé utilise l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) qui calcule l’adéquation spatiale entre l’offre et la demande de soins de premier recours à un échelon géographique fin. L'idée est d'analyser l'accès des habitants d'une commune à la consultation médicale en prenant en compte le nombre de praticiens disponibles, leur distance géographique à la commune et les besoins de la population locale. Planet a étudié la carte nationale de l'APL et vous révèle les départements où les habitants ont le plus de difficulté à consulter.