De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Des punaises de lit dans les cinémas ? Des punaises de lit dans les transports ? Les rumeurs de piqures constatées après un film ou par les chauffeurs de métro se multiplient ces dernières années, et alimentent allégrement une peur au parfum de psychose, qui poussent certaines personnes à éviter les lieux publics. La punaise de lit, comme son nom l'indique, était pourtant réputée proliférer près de la literie, ou du moins dans les foyers, mais ses déplacements se multiplient, à en croire les victimes de piqures. Rien de plus logique, explique Jean-Michel Berenger, entomologiste médical à l’IHU Méditerranée de Marseille, à Ouest-France. Ainsi selon le spécialiste, "c es nuisibles s’adaptent très bien à notre environnement. Ce sont des insectes qui ne survivent qu’avec leur hôte, c’est-à-dire nous. (...) Même si leur lieu de nourrissage est la literie, les punaises de lit ont tendance à se déplacer grâce aux valises et aux vêtements."
11% des ménages français concernés
Un rapport publié en juillet par l'Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) détaille l'ampleur du phénomène en France. Sur 300 pages, il retrace la prolifération d'un insecte gros comme un pépin de pomme et avide de sang humain réapparu dans les foyers dans les années 1990, et qui a ces dernières années infesté plus d'un foyer sur dix en France. Entre 2017 et 2022, 11 % des ménages français auraient été infestés, selon un sondage Ipsos sur lequel s'appuie l'Anses.
Des conséquences physiques et psychologiques
Le fléau persiste, au grand désarroi d'habitants harcelés par les piqures et contraints de payer des frais élevés pour diverses mesures de lutte : 866 euros en moyenne par foyer, pour des mesures de nettoyage et des traitements. Entre 2017 et 2022, le coût global de ces mesures pour les seuls ménages français était de 1,4 milliard d'euros, soit 230 millions d'euros par an en moyenne. Alors que la réactivité est de mise, pour éviter la propagation des punaises chez soi, la réaction des habitants confrontés au problème se fait souvent attendre, la faute à la stigmatisation, qui empêche d'en parler librement à l'entourage et limite ainsi la prévention. Le rapport reconnaît également des conséquences psychologiques voire psychiatriques aux invasions de punaises de lit, telles que les troubles du sommeil, l'anxieté, le sentiment de panique, etc...). Voici la liste des endroits où les insectes, une fois sortis de la literie, se propagent.