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Certains rêveraient d’être à sa place, mais pas lui. Voilà désormais 12 ans que Charles Simon, employé à la SNCF, est payé pour ne rien faire. Tous les mois, il reçoit son salaire de 5 000 euros sur son compte, pourtant il n’a pas mis un pied au travail depuis 2003. La raison ? Il aurait dressé un procès-verbal, fin 2002, afin de dénoncer des "manœuvres de corruption" dans l’entreprise. Cela n’aurait pas plu à ses responsables et il en payerait aujourd’hui le prix. "On a bousillé ma carrière alors que j’ai juste été honnête et que je me suis mouillé", a-t-il affirmé au Courrier Picard.
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Son seul espoir réside dans une intervention des politiques
Loin de profiter de son salaire plus qu’honnête, l'ancien cadre supérieur de la SNCF défend aujourd’hui sa cause avec passion. "Si j’ai tort, pourquoi ne pas m’avoir licencié ou trouver une autre affectation ? On m’a proposé 100 000 euros et j’ai refusé, a-t-il expliqué. Ensuite, ils m’ont proposé des postes par quatre fois et à chaque entretien, je me faisais recaler."
Son seul espoir réside désormais dans une intervention des politiques. Ainsi, il a adressé une lettre à tous les sénateurs. Pour l’instant, seule une dizaine lui a répondu, parmi lesquels Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) ou Marie-Noëlle Lienemann (PS). Ces derniers ont, à leur tour, envoyé un courrier au patron de la SNCF, Guillaume Pepy. Mais pour l'instant, aucune réponse n'est parvenue jusqu'à Charles Simon, qui n’a d’autres choix que d’attendre. "Je veux que le préjudice sur le déroulement de ma carrière et de ma vie soit reconnu depuis le premier jour où j’ai été mis au placard", a déclaré souhaiter le salarié à quelques mois seulement de la retraite.