De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Comme le chantait Hervé Villard dans les années 60 « Capri c’est fini », en 2023 « le ticket c’est fini ». Enfin pas tout à fait. Le ticket de caisse aurait dû prendre sa retraite le 1 er janvier 2023, mais comme des millions de Français, il obtient quelques mois de plus.
L'application de loi AGEC, celle portant sur la lutte antigaspillage, a été repoussée à deux reprises. Une première fois au 1 er avril 2023, puis une seconde fois à une date encore indéterminée. Le ticket de caisse, au lieu de finir dans la poubelle, finissait souvent au sol dans la rue.
Chaque année plus de 30 milliards de « facturettes » étaient imprimées. Avec cette loi, sauf sur demande du client, le ticket de caisse ne sera plus imprimé par les commerçants.
Un changement remis en question
Un changement dans le quotidien que les Français ne sont pas encore prêts à accepter. En effet, beaucoup utilisent le ticket de caisse pour calculer leurs dépenses et suivre l’évolution de leur compte. Ils ont fait savoir leur désaccord sur la question de la suppression du ticket de caisse.
Est-ce l’une des raisons du report de l’application de la loi ?12 associations de consommateurs se sont rassemblées pour déposer ensemble un communiqué dénonçant les dérives que pourrait entrainer la suppression du ticket de caisse.
Les conséquences de la suppression du ticket de caisse
- La publicité intrusive : ces associations estiment que la suppression du ticket de caisse entraînera la création de base de données pour fournir le ticket au format dématérialisé par sms ou mail. Ce stockage de données personnelles pourrait pousser les magasins à envoyer de la publicité aux consommateurs.
- Une preuve d’achat plus difficile à fournir : sans le ticket de caisse, il sera difficile de faire valoir ses droits. Les associations dénoncent une privation de droits légaux pour les consommateurs. En cas de défaut il sera plus difficile d’obtenir un remboursement.
- Vérifier le montant payé : il sera difficile de vérifier le montant final payé par le consommateur. Sans le ticket, en cas de surplus, il sera compliqué d’obtenir le remboursement de la différence.
- Suppression d’un outil de gestion budgétaire : comme indiqué plus haut, certains Français utilisent le ticket de caisse comme un outil de gestion. Ils font le suivi de leur compte avec les tickets. Difficile de le faire avec un outil dématérialisé.
- Risque de fraude accrue : les associations mettent en garde contre le risque de fraude accrue aux paiements sans contact en cas de non-impression du ticket. « Il est tout à fait possible, sur les terminaux de paiement, que les commerçants tapent le montant à payer sans que le client ne puisse le voir afficher. Le ticket est le seul moyen de vérifier qu’il règle bien la somme dûe. »