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Témoignage – cadre le jour, libertin la nuit
Ma compagne et moi fréquentons des cercles libertins d’où la monotonie est absente et nous l’assumons. Laissez-moi vous raconter pourquoi.
La journée je suis cadre dans une agence bancaire, mais le soir je suis moi-même : un libertin. Devant nous, il y a un sas où une hôtesse en nuisette rose vient nous chercher pour nous introduire dans le bar de ce club comme il en existe dans toutes les villes de France.
Des couples sont en train de boire un verre nous regardent rentrer. Sourires. Nous sommes habillés. Rien ne presse. Plus tard, ma femme et moi, rejoindrons le "coin câlin" où des partenaires de tous les âges font l’amour et assouvissent leurs fantasmes sans se juger.
Ici on se respecte. Homme, femme, aucun libertin ne participe aux ébats s’il n’en a pas envie. Il faut laisser monter le désir avant de faire l’amour. Au bar, on fait connaissance avec des couples qui comme nous viennent ici rechercher des sensations inédites pour pimenter ou relancer leur vie sexuelle. Les affinités électives font le reste.
Isabelle, ma compagne porte un chemisier qui révèle la naissance de sa poitrine. Autour de nous, une vingtaine de couples, de tous les milieux. Les cocktails portent des noms tirés des figures du Kamasutra. Je commande un "épicurien", qui s’apparente à une levrette, et Isabelle, une "barque", la position consistant à s’asseoir sur le sexe d’un partenaire étendu sur le dos.
Témoignage – direction le "coin câlin"
Bientôt un couple s’approche de nous et engage la conversation. Comme nous, ils sont d’âge mûr. On parle de tout et de rien pendant que les hauts parleurs diffusent de la musique douce, de la bossa-nova. L’homme ne tarde pas à passer sa main sur celle de ma compagne. Je la regarde avec un œil neutre. C’est elle qui décide. Finalement, elle se lève, le suit vers le "coin câlin" après m’avoir envoyé un baiser du bout des doigts. Près de moi, la femme sourit.
Là-bas, Isabelle et son ami d’un soir vont retrouver d’autres couples qui se mêlent et s’entremêlent, seuls ou à plusieurs dans de petits salons. Dans quelques instants, je les rejoindrai et je ferai l’amour, peut-être en regardant Isabelle prendre du plaisir avec quelqu’un d’autre.
Pour une majorité c’est certainement un plaisir trouble, mais j’adore regarder ma compagne – je ne dis jamais "ma femme" – faire des fellations, cambrer ses reins quand elle s’offre à un partenaire ou faire l’amour à une autre femme. Sur le visage, elle a des expressions que je ne lui connais pas toujours. Elle me surprend. J’aime aussi toutes ces femmes chavirant autour d’elle. Je me dis que durant toute la journée elles ont donné le change à leurs collègues, à leurs proches avant de raccrocher et de se rendre dans ce coin câlin où l’étiquette sociale et la pudeur ne comptent pas. Cette duplicité me plaît.
Témoignage – une première expérience à 3
Je suis libertin et je l’assume. Pendant longtemps, Isabelle et moi avons vécu une relation classique. Jeune nous faisions l’amour régulièrement, parfois en regardant des films cochons. Rien que de très classique. Une fois, après une soirée arrosée, nous avons fini dans un lit en compagnie d’une amie d’Isabelle. Le bonheur !
Plus tard, Isabelle m’a confiée que ce n’était pas la première fois qu’elle faisait l’amour avec elle. Cette expérience m’a émoustillée. J’y pensais lorsque je me donnais du plaisir ou en folâtrant avec une rencontre de passage. J’ai toujours refusé d’entretenir une relation durable avec une autre que ma compagne. Je pense que de son côté Isabelle a fait la même chose. Nous distinguons les amours nécessaires, notre couple, et les amours contingentes, celles qui ne font que passer.
Quelques années plus tard, nous avons acheté des jouets sexuels pour varier un peu les plaisirs. Prendre les reins de mon épouse pendant qu’elle se caresse avec un godemichet m’a procuré un plaisir intense. Elle fait partie intégrante de mes fantasmes.
Pendant longtemps, nous avons rêvé de faire l’amour en groupe. Nous en parlions. Pour nous amuser, nous passions en revue nos couples d’amis. "Avec lui je pourrais" me disait-elle parfois. Certains de nos proches pensaient certainement à la même chose. Nous n’avons jamais franchi le pas avec eux.
Témoignage – franchir le cap avec un couple venu du nord
L’occasion s’est finalement présentée lors d’un séjour dans le sud de la France durant l’été 80. La première fois, il s’agissait d’un couple de Nordique. Les choses se sont faites naturellement. Un soir au bord d’une plage, côte à côte. La femme était belle, entreprenante, permissive. J’étais tellement excité que je suis très vite venu dans sa bouche. Puis, j’ai récupéré et j’ai essayé de lui donner du plaisir, de toute ma volonté, de toutes mes forces. Je crois que j’y suis parvenu. Au moment fatidique, elle parlait dans sa langue natale.
À côté de moi, Isabelle m’a regardé avec un beau regard trouble lorsque le plaisir l’a submergée. Je n’étais pas jaloux en l’entendant feuler. Les films pornos sont nuls. Le plaisir partagé commence par la complicité. C’était un peu comme si avions refait l’amour pour la première fois, par partenaire interposé.
Le lendemain, nous avons d’abord pensé qu’il s’agissait d’une expérience unique, juste "pour voir", un caprice de vacances. On a cherché des mots pour en parler sans gêne. Au début, nous nous racontions les sensations ressenties pendant ces étreintes. Les impressions d’Isabelle, ce qu’elle avait aimé me voir faire à ma partenaire. Ou ce qu’elle aurait aimé faire avec cet homme ou encore avec d’autres inconnus. Je lui ai raconté le plaisir que j’avais eu à embrasser des seins que je ne connaissais pas, à sentir cette inconnue troublée par mes doigts, ma langue, le reste. Je pense que ces souvenirs ont décuplé notre plaisir quand nous avons fait l’amour, tendrement, la "nuit d’après".
Témoignage – "Tout adulte devrait essayer de faire l’amour en groupe"
Les vacances débutaient. Nous avons rencontré d’autres couples qui nous ont fait découvrir des clubs du troisième type et leurs soirées à thème : la nuit sans culotte, Rome antique, le bal masqué, la nuit des foufounes… Finalement, ces soirées étaient moins vulgaires que leur intitulé ne le laissait craindre. Notre cercle s’est élargi, renouvelé. D’autres mains, d’autres caresses, d’autres spasmes. Nous nous sommes pris au jeu.
Vingt ans déjà ! Vingt ans que nous avons chassés la monotonie de notre vie ! Je ne regrette rien. Tout adulte devrait essayer de faire l’amour en groupe au moins une fois dans sa vie, pour comprendre ce qu’est un frisson collectif, le plaisir qu’apporte la diversité des corps, l’adorable petite musique du plaisir entre adultes consentants, sans retenue, sans pudeur…
Je suis libertin et je l’assume. Isabelle est libertine et elle l’assume. Nous avons un adage : l'imagination est une libertine qui déshabille tout ce qu'elle convoite. Vous aussi, laissez-la vous mettre à nu. Vous ne le regretterez pas !