Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
Un témoignage pour mieux se rendre compte du sérieux de cette maladie. Vanessa a choisi l’émission hebdomadaire Sept à huit pour raconter l’histoire de son père. Ce dernier est décédé à la suite de l’évolution des symptômes du coronavirus Covid-19, dans des circonstances dramatiques, explique LCI. A 70 ans, l’homme travaillait encore, faisait du sport, et n’avait, selon les dires de Vanessa, aucun problème de santé. Mais, il finit par contracter le virus et ne tarde pas à voir les symptômes apparaître.
Le récit d’un drame
"Mon père est parti en même pas une semaine", raconte-t-elle, bouleversée. En effet, malgré son excellent état de santé décrit par sa propre fille, sa disparition fut très rapide et incompréhensible. "Il a commencé à avoir de la fièvre, un petit 38°C, le 29 février", explique-t-elle. "Il s'est rendu chez son médecin généraliste avec ma mère, le lundi 2 mars, et on lui a dit que c'était un symptôme grippal". A la sortie, aucun test de dépistage de coronavirus Covid-19 n’est réalisé sur lui. Ainsi dans les jours qui suivent, la fièvre commence à grimper atteignant 39°C, le jeudi. Dans l’après-midi, la mère de Vanessa décide d’appeler le samu, mais à leur arrivée ils diagnostiquent aussi une simple grippe.
Dans la nuit qui a suivi, les problèmes respiratoires commencent à apparaître chez l’homme de 70 ans. "Il toussait très fort, suivi d'un râle, ma mère a entendu comme du liquide couler dans ses poumons", narre sa fille. "Mon père a demandé à ma mère d'aller lui chercher les médicaments que le médecin lui avait dit de prendre". A son retour, le père s’est assoupi. Du moins, c’est ce que la famille pense, car en vérité il était déjà décédé. Le samu met une heure à arriver et enregistre la mort du père de famille le vendredi 6 mars, à 8h12. Que s'est-il passé pour ses proches ?
La famille n’est pas testée directement
A la suite de ce drame, les médecins ne prennent en charge aucun membre de la famille. Aucun test n’est réalisé sur la mère de Vanessa, qui, pourtant, est la plus susceptible d’avoir contracté le virus à son tour. Effectivement, deux jours seulement après la mort de son mari, cette dernière commence à développer des symptômes.
Très vite, Vanessa appelle le samu qui s'empresse de la prendre en charge et lui diagnostique le coronavirus Covid-19. Elle n’est, cependant, pas gardée à l'hôpital. Seuls deux masques respiratoires lui sont donnés à la sortie. L'enterrement a lui aussi été une épreuve.
Confinement pour toute la famille
La mise en quarantaine de la famille ne tarde pas et tous sont placés à huis-clos. "Nous avons enterré mon père le 17 mars, personne n'a pu voir son corps", s’attriste Vanessa. En effet, comme déclaré par le Premier ministre, Edouard Philippe, aucune participation à l’enterrement n’a pu se faire.
"Vous imaginez, à quel point ça peut être dur ? Il n'a pas pu avoir un enterrement digne", se désole-t-elle. Vanessa avoue également avoir sous-estimé le coronavirus Covid-19. Depuis la disparition de son père, elle affirme être davantage méfiante et prévoyante.