De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le ton monte dans les stations-services. Face à la pénurie de carburant, impatience, colère et sentiment d'impuissance rythment le quotidien des automobilistes. A la pompe, certains s'insultent, d'autres se faufilent discrètement dans la file d'attente... Et d'autres encore se font agresser par des conducteurs mécontents. C'est le cas d'Alice, 23 ans, qui a eu le permis il y a seulement quelques semaines. Pour Planet, elle raconte sa mésaventure la dernière fois qu'elle a voulu faire le plein...
"J'ai acheté ma voiture le jour où la grève a commencé. C'est vrai que ce n'est pas de chance, mais je me suis dit que c'était seulement un mauvais moment à passer. Très vite, j'ai dû faire le plein car le garage qui m'a vendu le véhicule n'avait laissé que très peu de carburant dans le réservoir", contextualise l'étudiante.
Pénurie de carburant : plus de deux heures d'attente à la station-service
Cette habitante du Val-de-Marne a fait le tour des communes aux alentours dans l'espoir de trouver un peu de SP98. Quand elle tombe sur une station-essence ouverte, dans un supermarché E.Leclerc près de chez elle, Alice prend son mal en patience et fait la queue, comme tout le monde. "C'était l'une des premières fois où je conduisais avec ma voiture. Seulement voilà : une fois arrivée au moment de faire le plein, j'apprends que la pompe ne prend pas les espèces. Je n'avais pas ma carte bancaire sur moi et je me suis donc retrouvée en difficulté, dans l'impossibilité de payer alors que j'avais attendu plus de deux heures", nous raconte la vingtenaire.
Embêtée, Alice tente de s'arranger avec un automobiliste de la station-essence pour lui faire un virement bancaire instantané. Mais l'attente devenait insoutenable pour le conducteur juste derrière elle, qui s'est empressé de sortir de son véhicule pour insulter et hurler sur la jeune femme...
Pénurie de carburant : "Il a commencé à frapper à la fenêtre, à donner des coups de pieds dans la carrosserie"
"Il est sorti de sa voiture et a commencé à hurler sur moi, en me disant que cela faisait des heures qu'il patientait et que je n'avais qu'à dégager de la station si je n'avais pas de quoi payer", raconte la jeune femme. Gentiment, cette dernière lui rétorque que la situation était en train de se régler, et que ce n'était plus qu'une question de minutes, avant de remonter dans sa voiture, apeurée par le conducteur.
"Il a commencé à frapper à la fenêtre, à donner des coups de pieds dans la carrosserie. Mes chiens, qui étaient installés sur la banquette arrière, se sont mis à aboyer de peur, à pleurer. J'étais terrifiée, je ne voulais plus sortir de la voiture", rapporte Alice.
Finalement calmé par un employé de la station-service, l'automobiliste est retourné dans sa voiture et Alice a pu rentrer chez elle saine et sauve, avec plus de peur que de mal. Une expérience qui a toutefois marqué la jeune conductrice : "J'appréhendais beaucoup de conduire seule, je dois dire que ça m'a refroidie", nous confie-t-elle.
Quelques jours plus tôt, la jeune femme était victime d'une mauvaise blague...
Pénurie de carburant : les mauvaises blagues vont bon train
Activement à la recherche de carburant, Alice faisait le tour des applications et des réseaux sociaux pour trouver une station-service ouverte. Sur le groupe Facebook de sa ville, elle tombe sur une publication qui indique qu'une station vient d'être réapprovisionnée à quelques rues de chez elle. Ni une, ni deux, elle se met en route... Et tombe nez à nez avec une station complètement fermée.
"Il n'y avait pas un chat. Au bout de quelques minutes, des conducteurs ont commencé à arriver. Personne ne comprenait rien. En fait il s'est avéré que l'homme qui avait fait la publication avait menti, 'pour rire'".
Pour l'heure, le réservoir de la voiture d'Alice est plein. Mais la jeune conductrice ne sait pas combien de temps cela va durer...