Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
A 63 ans, Léa a toujours envie de retrouver l’amour. Cette retraité, qui a eu un mari, des enfants et désormais des petits-enfants, ne veut pas vieillir seule et a donc décidé de s’inscrire sur un site de rencontre, pour essayer. Une expérience qui aura été décevante et qu’elle ne veut plus retenter. "Mes enfants ont grandi, donc ils ont leur vie, j’ai mes petits-enfants, mais de temps en temps, donc j’aimerais bien, moi, finir ma vie avec quelqu’un", nous explique cette lectrice de Planet pour justifier sa démarche. Léa a eu un compagnon pendant six ans, puis est restée seule : "Ca s’est très très mal passé donc je me disais qu’il vaut mieux être seule que mal accompagnée mais, au final, je me suis rendue compte que l’être humain n’est pas fait pour être seul", insiste-t-elle.
La sexagénaire a décidé de s’inscrire sur le site Disons Demain, dédié aux personnes de plus de 50 ans. "J’ai demandé à rencontrer des gens qui avaient entre 55 et 65 ans, j’aurais pu aller jusqu’à 70 ans mais pas au-delà", nous explique Léa. Pour elle, pas question de transiger sur cette règle qu’elle s’était fixée dès le départ, mais elle a eu des difficultés à rencontrer des personnes de cette tranche d'âge. "Le site me proposait de rencontrer des personnes âgées de 80 ans ! Quand on s’est occupée de sa maman jusqu’à 89 ans, on a envie d’autre chose", confie-t-elle.
Site de rencontre : "Le premier homme que j’ai rencontré était marié"
"J’ai échangé avec trois personnes sur le site de rencontre où je me suis inscrite. On avait échangé beaucoup de messages car je suis prudente, j’avais par exemple refusé de donner mon numéro de téléphone", nous confie la sexagénaire. Mais dès la première rencontre, c’est la douche froide : "Le premier homme que j’ai rencontré était marié : je me suis retrouvée dans un centre commercial avec lui, puis sa femme et sa petite-fille sont arrivées. Il m’a dit ‘tu dis que tu es une cliente’ et d’un ton sec ! Je n’ai rien dit parce que la gamine avait douze ans, je suis partie, j’ai payé mon verre et je suis partie". Le deuxième homme qu’elle a rencontré lui a dit qu’il était en instance de séparation, "mais c’était faux, j’ai fait des vérifications", explique Léa. "Le troisième avec lequel j’échangeais a retardé à plusieurs reprises le rendez-vous, donc je ne l’ai jamais vu", conclut-elle.
Site de rencontre : "Les gens mettent la photo qu’ils veulent"
"J’ai été grugée, je suis très déçue", explique Léa . "Moi je n’ai pas eu affaire à des étrangers, mais je suis sûre qu’il y a des gens qui se font avoir", ajoute-t-elle. Des amies lui ont parlé d’autres sites de rencontre mais elle craint que ce soit "la même chose" partout. De ces différents échecs, Léa tire plusieurs leçons.
La première, c'est qu'il est impossible pour ces sites de rencontre de vérifier la véracité des informations fournies par ceux qui s'y inscrivent. "Les gens mettent la photo qu’ils veulent mais, quand on les rencontre, c’est pas du tout la même chose. Ils ont cinq ans de plus et on est surpris, cinq ans à notre âge ça se voit, vraiment", affirme Léa. D’après elle, "il faudrait que ces sites mettent en place un garde-fou pour que les personnes qui s’inscrivent mettent leur vraie photo". "En fin de compte, il vaut mieux aller dans les agences matrimoniales : on paye plus cher, mais il vaut mieux y aller", philosophe la retraitée.
Sites de rencontre : "Pour le moment, j’arrête"
Pourtant, pas question pour elle de franchir la porte d’une agence matrimoniale : "Ca m’a un petit peu vexée tout ça", explique-t-elle. "Je ne suis pas une génération internet, j’y vais parce qu’il faut se mettre au goût du jour mais ça m’a un petit peu interloquée, confie la retraitée. Quand je voyais la publicité, ça donnait envie d’y aller mais en fin de compte, non, il vaut mieux sortir". Sortir, Léa a décidé de le faire "un petit peu plus" : "On dit que les retraités font leurs courses quand il y a beaucoup de monde, c'est vrai ! Au lieu de les faire dans la semaine, je les fais le samedi matin, pour voir du monde".
Après ces échecs, Léa tient à relativiser. "Je ne suis pas seule non plus, j’ai ma famille, explique-t-elle. J’ai mes petits-enfants de temps en temps, j’ai ma gym trois heures par semaine, je sors beaucoup. Je sais qu’il y a des sites où on choisit les personnes avec lesquelles on veut échanger mais je ne suis pas tentée non plus, pour le moment j’arrête, et je sors". En attendant, elle est toujours un cœur à prendre.