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Fête du Travail, Armistice, pont de l’Ascension, lundi de Pentecôte… Autant dire que le mois de mai était saturé par les ponts. Certains en profitent pour prendre un peu de repos loin de leur routine effrénée, pendant que d’autres s’adonnent à leurs croyances religieuses. Or, des déclarations quant à leur suppression font grand bruit depuis quelques jours.
Et cela ne plaît pas à tout le monde. Dans un message posté sur son compte Twitter le 24 mai 2023, l’élu d’Europe Écologie Les Verts, Éric Piolle, demande la suppression des "références aux fêtes religieuses dans notre calendrier républicain". Cette déclaration fait suite au pistage de certaines écoles et du ministère de l’Intérieur, lors de la fête de l’Aïd, le 21 avril dernier.
Suppression des jours fériés : une proposition réaliste ?
Offusqué par ce pistage des enfants musulmans, Éric Piolle a suggéré la suppression des jours fériés religieux, en déclarant que "les élèves et les agents ont le droit d’être absents pour des fêtes religieuses". Sur les onze jours fériés que compte la France, six d’entre eux sont directement liés à la religion. "Supprimons les références aux fêtes religieuses dans notre calendrier républicain", déclare l’élu, pour Le Point.
Faisant suite à ses propos, le maire de Grenoble souhaiterait déclarer "fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République, aux révolutions, à la Commune, à l’abolition de l’esclavage, aux droits des femmes ou des personnes LGBT". Par ailleurs, cette idée tend moins à supprimer les jours fériés qu’à les remplacer par des journées "républicaines".
"Les jours fériés ne sont pas pour avoir des jours de vacances"
Le maire de Grenoble a directement remis en question le lundi de Pentecôte, célébré par les chrétiens le septième dimanche après le dimanche de Pâques, marquant l’effusion sur la terre du Saint-Esprit. Éric Piolle affirme qu’"au départ les jours fériés ne sont pas pour avoir des jours de vacances mais pour aller célébrer, déposer une gerbe, aller à la messe pour les catholiques", tout en prônant "une évolution de la société". Cette remise en question n’a pas manqué de faire réagir sur la toile.
Pas de fêtes pour les autres religions
Comme évoqué par Éric Piolle, cette proposition s’associe à la polémique autour des absences d’élèves lors de la fête de l’Aïd. "M. Darmanin avait demandé que l'on recense les enfants absents au moment de l'Aïd. Je trouve cela extrêmement discriminant. Dans la bouche de M. Darmanin, on voit bien ce qu'il veut dire…", explique-t-il au micro de BFMTV. De plus, il regrette le sens unique que prend ce débat et ajoute que "soit on est dans le silence coupable, soit on est islamo-gauchiste".
Toutefois, le maire EELV s’oppose à une institutionnalisation de ces fêtes, leur préférant la possibilité d'être célébrées "tout en discrétion".