La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
C’est un "objectif", pas une vérité. Depuis l’allocution d’Emmanuel Macron le 13 avril dernier, de nombreux Français se raccrochent à la date du 11 mai pour la sortie du confinement. Certains imaginent déjà retrouver leur famille, leurs amis, les week-ends à la campagne et les soirées au restaurant. Pourtant, rien n’est moins sûr. Six jours seulement après le chef de l’Etat, le Premier ministre Edouard Philippe s’est à son tour adressé aux Français : il a prévenu que "la vie normale", en tout cas telle qu’on la connaissait avant, n’était pas pour tout de suite, "probablement pas avant longtemps".
Déconfinement : la crainte de la "deuxième vague"
Si le gouvernement planche sur une sortie du confinement pour le 11 mai, il n’exclut pas les pires scénarios et notamment celui d’une deuxième vague de l’épidémie. Cette dernière est redoutée des pouvoirs publics et des scientifiques, qui appellent à ne pas déconfiner trop vite, trop tôt. C’est pour cette raison que l’exécutif parle d’une fin du confinement progressive et certains détails ont déjà été réglés. Les écoliers, collégiens et lycéens retourneront en cours à partir du 11 mai, mais pas partout et pas tous ensemble. Si les commerces non alimentaires vont pouvoir retrouver leurs clients à partir de cette date, ce ne sera pas le cas des bars, cafés et restaurants. Quand seront-ils autorisés à rouvrir ? L’exécutif n’a, pour l’heure, donné aucune consigne et toutes les réponses devraient être apportées d'ici la fin du mois d’avril.
Malgré toutes les précautions qui seront prises, la deuxième vague de l'épidémie pourrait bien déferler sur l’Hexagone après le déconfinement. Ce retour du coronavirus Covid-19 a été constaté dans plusieurs pays asiatiques après la fin de leur confinement, notamment la Chine et Singapour. Selon Le Figaro, l’Elysée prend cette hypothèse très au sérieux, au point qu’Emmanuel Macron, selon ses conseillers, pourrait "resserrer la vis" après le 11 mai et décréter… Un nouveau confinement. Explications.
Déconfinement : l’hypothèse du "reconfinement"
Et si ce confinement n’était que le premier ? Ce scénario, s’il a de quoi déplaire aux Français, est pourtant loin d’être ubuesque. Un conseiller d’Emmanuel Macron confie au Figaro que "tout doit être pensé, y compris les scénarios négatifs comme celui-là". Le chef de l’Etat a, lui-même, évoqué ces difficultés mercredi 22 avril, lors de son déplacement en Bretagne. "La glace est fine et on n’a pas envie de faire des étapes en arrière", a-t-il expliqué, ajoutant : "C’est un effort inédit qu’on a demandé à la nation. Donc il ne faut pas remettre en cause cet effort par un retour trop précipité ou une volonté de dire ‘Tout ça c’est derrière nous’".
Citée par Le Monde, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a admis que la question du "reconfinement" faisait partie "des hypothèses, notamment si des clusters se développent dans certains territoires". L’exécutif, même s’il ne le dit pas, pourrait donc miser sur la stratégie du "stop and go" et multiplier les périodes de confinement…
Déconfinement : la stratégie du "stop and go"
Le gouvernement envisage plusieurs stratégies de déconfinement et notamment celle du "stop and go", explique Le Parisien. Le principe : alterner des phases de confinement et de retour à une vie normale après le 11 mai, en fonction des vagues de l’épidémie. Si le nombre d’admissions dans les services de réanimation dépasse les 100 par semaine, alors on remet en place le confinement. Lorsque ce chiffre redescend en dessous des 50, on permet de nouveau aux gens de sortir de chez eux.
Ce "stop and go" peut se reproduire à l’infini, en fonction du nombre de vagues de l’épidémie. Selon une étude de l’Institut Pasteur, à partir du 11 mai, le nombre d’admissions quotidiennes dans les services de réanimation français sera compris entre 10 et 45. Si l’exécutif choisit cette stratégie, combien de temps devra-t-elle être mise en place ? Tout dépend de l'évolution du Covid-19. Des chercheurs de l'université de Harvard estiment que cette alternance sera nécessaire jusqu'en 2022 aux Etats-Unis, si aucun traitement ou vaccin n'est trouvé d'ici là. Si de nombreux pays planchent sur le sujet, ce dernier ne devrait pas être disponible avant un an, voire un an et demi.