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Retraite : les Français nés en 1950 sont-ils les mieux lotis ?
Toutes les générations de retraités ne bénéficieront pas autant de leur retraite. Et, d’après l’édition 2018 de l’enquête de l’Insee intitulée France, portrait social, l’année de naissance joue un rôle prépondérant dans les disparités constatées. L’étude, qui se concentre notamment sur les générations de 1944, 1950 et 1956. Conclusion ? Mieux vaut être né en 1950 pour bien profiter de sa vie après le travail.
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En effet, les Français nés en 1950 bénéficieraient de conditions de retraite nettement plus intéressantes : d’abord, ils partent plus tôt et profitent donc d’un temps de retraite plus conséquent. Ensuite, statistiquement, ils touchent une pension plus avantageuse.
En 1950, l’école n’est obligatoire que jusqu’à 14 ans, rappelle BFMTV. C’est à partir de de 1959 que l’âge légal pour arrêter l’école passe à 16 ans et les premières générations à avoir été concernées sont celles en 1953 ou après. Mécaniquement, cette situation avantage les individus nés en 1950 qui, en moyenne, ont pu prendre leur retraite à l’âge de 61,2 ans. Compte-tenu de l’espérance de vie à cette époque, la majorité des retraités nés au milieu du siècle vivront 25,9 ans à la retraite. Sans oublier les 11% d’entre eux qui ont pu partir à la retraite dès 58 ans dans le cadre du dispositif de départ anticipé pour carrière longue, comme le souligne l’Insee.
Enfin la pension moyenne des Français nés en 1950 s’établit à 1 435,83 euros mensuels estime l’organisme. Ce qui fait d’elle la plus forte pension de ces trois générations.
Retraite : 1956, une année en demi-teinte ?
De toute les générations sur lesquelles s’est penché l’Insee, celle de 1956 est loin d’être la plus avantagée. Pour autant, quelques améliorations des conditions de vies depuis 1944 sont indéniables. Si un quart des Français nés cette année sont partis en retraite anticipée, soit plus qu’en 1950, ils n’ont pu le faire qu’à partir de 60 ans, du fait du report de l’âge légal de cessation d’activité voté sous Nicolas Sarkozy en 2010.
D’une façon générale, les Françaises et les Français nés en 1956 ont été contraints de prendre leur retraite plus tard, assure l’Insee : en moyenne, ils l’ont prise à 63 ans. Soit deux ans après la génération de 1950. Peu importe la génération, les femmes partent systématiquement en retraite après les hommes souligne d’ailleurs l’institut dans son panorama social. Cette situation découle notamment du report de l’âge légal pour arrêter l’école qui retarde mécaniquement l’entrée sur le marché du travail, estimée à 21 ans en moyenne contre 20 auparavant. En pratique, cela signifie que les individus nés en 1956 ne bénéficient que de 25 ans à la retraite.
Entre 1944 et 1956, la pension moyenne des hommes chute de 1795 euros mensuels à 1700,83 euros D’après l’Insee, c’est la conséquence directe de la modification du calcul des pensions, dont le montant est basé sur les 25 meilleures années au lieu des 10 à partir de 1993. Toutefois, elle grimpe de 19% pour les femmes et s’établit à 1143,33 euros en 1956. Ce qui, rappelons-le, représente 30% moins que celle des hommes. Tous genres confondus, la pension moyenne s’élève à 1417,50 euros
Retraite : le triste sort des Français nés en 1944
Les Françaises et les Français nés en 1944 sont probablement les moins avantagés de tous, à en croire les informations publiées par l’Insee. Des trois générations étudiées, elle est celle qui bénéficie le moins longtemps de sa retraite et dont la pension moyenne est la moins élevée – bien qu’en pratique, le détail soit plus nuancé.
Techniquement, les individus nés en 1944 prennent en moyenne leur retraite à 61,8 ans, soit six mois après ceux nés en 1950 et un peu plus d’un an avant ceux de 1956. Comme celles et ceux de 1950 ils sont majoritairement entrés sur le marché du travail aux alentours de 20 ans. Toutefois, ils n’ont pas pu profiter du dispositif carrière longue et donc n’ont pas pu partir en retraite anticipée. C’est pourquoi, en moyenne, ils passent 24,9 années à la retraite, contre 25,9 ans en 1950.
Comme précisé précédemment, la pension moyenne mensuelle des hommes était de 1795 euros pour ceux nés en 1944. En revanche compte tenu de celle des femmes, nettement moins élevée, la pension mensuelle moyenne tous genres confondus s’établit à seulement 1393,33 euros. C’est moins que pour les deux autres générations observées.