La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
"Les chiffres sont inquiétants". Telle est la déclaration qu'a fait Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, concernant l'épidémie de coronavirus Covid-19. Le médecin était invité sur le plateau de BFMTV ce mardi 21 juillet 2020 et s'est montré pessimiste. Il s'est inquiété d'une "série de clusters particulièrement importants [dans] des zones très peu touchées en particulier dans l'Ouest". "On est sur une ligne de crête un peu instable. Les chiffres ne sont pas bons, ils sont inquiétants", a-t-il répété plusieurs fois.
Toutefois, il a nuancé ses propos en indiquant qu'aucun indicateur n'était vraiment au rouge. "On voit très bien comment la France peut rester sur cette ligne de crête avec difficulté pour les semaines qui viennent, en étant très armée, en utilisant les tests, en entourant les clusters de façon très massive", a indiqué Jean-François Delfraissy, tout en soulignant que l'Hexagone pouvait basculer dans une situation similaire à celle de la Catalogne.
De plus, le président du Conseil scientifique a évoqué le sujet du port du masque obligatoire dans les lieux clos, en précisant leur importance.
Le danger que représente "le super-contaminateur"
"Il est frappant de voir que les Français ont perdu les grandes notions de distanciation, de grande précaution", s'est-il exclamé en admettant que ce relâchement était compréhensible. Le médecin a également voulu avertir les Français de certains comportements spéciaux qui représentent un danger : "les super-contaminateurs".
"Le danger est maximum si on associe une personne qui a un comportement de super-contaminateur, plus un lieu fermé, plus un rassemblement", a-t-il prévenu. Autant de paramètres qui ont poussé Jean-François Delfraissy à envisager trois scénarios.
Seconde vague ou virus saisonnier ?
Selon ses dires, le Covid-19 "qui va revenir de l'hémisphère sud" pourrait soit disparaître, ou à l'inverse entraîner une "vraie deuxième vague", indique La Dépêche. Il existe également une troisième option rarement évoquée. L'épidémie pourrait revenir et devenir une sorte de Covid chronique, c'est-à-dire une maladie où le virus "tourne pendant environ une année, mais avec beaucoup moins d'intensité", a déclaré le président du Conseil scientifique.
Toutefois, une seule piste s'avère la plus probable pour lui : celle de la seconde vague. "Un vrai retour du virus arrivant du Sud pour la période octobre-novembre-décembre", a-t-il indiqué en ajoutant : "Le confinement a fait baisser de façon très importante la circulation du virus, mais il ne l'a pas arrêtée. Les chiffres sont inquiétants. On est vraiment sur une ligne de crête".
En n'imposant pas le masque dès le 11 mai 2020, le médecin estime que le gouvernement a fait appel à la responsabilité citoyenne, ce qui ne semble pas porter ses fruits. D'autant que certaines zones sont plus exposées que d'autres.
"Le 93 est plus touché que d'autres départements"
En effet, Jean-François Delfraissy est inquiet pour "les populations les plus précaires, les personnes qui peuvent tomber dans la précarité". "Le 93 est plus touché que d'autres départements, les Français d'origine étrangère ont un taux de mortalité plus important".
D'après lui, ces populations sont fragilisées. "Si on laisse redémarrer une infection du Covid plus importante dans ces populations, ce sera pour l'ensemble de la population", a averti le président du Conseil scientifique.
Pour remédier à ce problème, le médecin a expliqué que les autorités sanitaires travaillaient afin de faciliter l'accès aux tests. L'objectif est de les rendre "plus faciles et totalement gratuits". De plus,"une discussion sera mise sur la table dans les jours qui viennent" : accéder aux masques et aux tests gratuitement.