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Des manifestations dans la durée ? Depuis la présentation de la réforme des retraites par Elisabeth Borne le 10 janvier, les syndicats n’ont pas caché leur envie d’inscrire la contestation dans le temps, se référant notamment à la grève de 1995 contre le plan Juppé. En décembre de cette année-là, le pays avait été paralysé pendant trois semaines, avec de nombreuses entreprises et services à l’arrêt : le courrier n’était plus distribué, les transports ne fonctionnaient plus et des embouteillages monstres se créaient chaque jour dans les agglomérations.
Réforme des retraites : les syndicats prêts à se remobiliser le 31 janvier
Bis repetita en 2023 ? La grève du 19 janvier, qui a réuni plus d’un million de personnes dans les cortèges, a donné le ton et fait changer de discours le gouvernement. Le ministère de l’Intérieur a décompté 1,12 million de manifestant, les syndicats affirment qu’ils étaient entre 1,8 et 2 millions. Ces derniers jours, Emmanuel Macron a défendu le droit de grève et de manifester, mais a également appelé à ce qu’il y ait "le moins de nuisances possibles pour tous nos compatriotes", refusant un blocage du pays. Une nouvelle journée de contestations est prévue pour le mardi 31 janvier, après la présentation du projet de loi en Conseil des ministres hier, lundi 23 janvier.
Dans la ligne de mire des syndicats ? Les dernières annonces d’Emmanuel Macron et du gouvernement car, si le chef de l’Etat est prêt à bouger sur certains points du texte, il a d’ores et déjà affirmé qu’il ne reculerait pas en ce qui concerne l’âge de départ. Dans la réforme, ce dernier est fixé à 64 ans avec une durée de cotisation de 43 ans pour pouvoir partir à la retraite à taux plein. Une position dénoncée par le leader de Force ouvrière qui, invitée sur BFMTV lundi soir, a déclaré : "On était là pour que le gouvernement entende et comprenne. Et on va le refaire le 31, où on sera encore plus nombreux puisqu’on souhaite amplifier les choses". Selon Frédéric Souillot, la paralysie du pays n’est pas loin…
Réforme des retraites : le pays paralysé ?
La grève du 19 janvier était une première étape, celle du 31 janvier en est une seconde, quelle sera la troisième ? À ce sujet sur BFMTV, Frédéric Souillot de Force ouvrière a déclaré : "Si le gouvernement n’entend pas deux fois de suite, il y aura certainement le blocage du pays par la grève". Le secrétaire général évoque en effet une journée de mobilisation qui sera "massive et déterminée", avec un objectif : "faire reculer le gouvernement".
"Certaines branches comme l’énergie et les raffineries ont déposé des préavis de grève dans les prochains jours", a-t-il ajouté, avant de résumer leurs demandes : "Pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisation ! Il n’y a pas de débat sur ce sujet-là et on l’a expliqué à Elisabeth Borne depuis début octobre". Une paralysie qui pourrait arriver plus vite que l’on pense…
Réforme des retraites : des blocages pendant les vacances ?
Un blocage peut-il être prévu dans les tous prochains jours ? Les syndicats ont les vacances de février en ligne de mire. Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a expliqué le week-end dernier sur LCI que ce n’était pas impossible d’avoir des manifestations durant les prochains congés : "À partir du moment où le gouvernement s’entête sur ce qui fait le conflit, il y a possibilité de journées d’action pendant les vacances scolaires qui, je crois, s’étalent sur plusieurs zones et sur au moins un mois et demi".
Cette année 2023, les vacances d’hiver s’organisent de cette manière :
- Zone A (académies de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers) : du samedi 4 février au lundi 20 février
- Zone B (académies d’Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg) : du samedi 11 février au lundi 27 février
- Zone C (académies de Paris, Créteil, Versailles, Montpellier, Toulouse) : du samedi 18 février au lundi 6 mars