De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Radars cassés et PV manqués : une tendance accélérée par les Gilets Jaunes
Bâchés, tagués, cassés, brûlés… ou même sciés ! Déjà vandalisés avant le mouvement des gilets jaunes, les radars sont devenus le symbole de la colère des Français.
L’élément déclencheur fut l’entrée en vigueur des 80km/h : sur les 3 3300 boîtes grises que comptent les routes françaises, 2 500 auraient, selon la Sécurité routière, été dégradées.Quant au délégué général de l'association 40 Millions d'Automobilistes, il estimait une "moitié de radars hors service", pannes et détériorations cumulées.
Le mouvement des Gilets Jaunes n'a alors qu'accéléré cette tendance, comme le précise le magazine Challenges. Et le risque lié à ces actions (5 ans d’emprisonnement et jusqu'à 75.000 euros d'amende selon article 322-1 du Code pénal) ne les en a pas dissuadés.
Au total, "près de 60 % des radars ont été neutralisés, attaqués, détruits par celles et ceux qui se revendiquent [du] mouvement [des Gilets jaunes]", a confirmé Christophe Castaner, ce 10 janvier.
Et le coût financier estimé est collossal…
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Un énorme manque à gagner ! Si l’Etat veut éviter de perdre trop d’argent et encourager la sécurité routière, les radars endommagés devront être réparés ou changés rapidement. Problème, les délais de remplacement sont d’environ un mois. La facture est également très lourde : les entreprises prestataires estiment une variation de coût de 60.000 à 200.000 euros, en fonction de la sophistication de l'appareil. Quant à la seule trace de peinture, il faudra compter 500 euros pour qu’elle soit effacée sous une semaine, indique la Sécurité routière. Une échéance qui risque cependant d’être rallongée, au regard du nombre de détecteurs automatiques saccagés. Si 60 % environ des 3.300 radars fixes ne transmettent plus de clichés exploitables, il faudrait alors débourser entre 990 000 et 118,8 millions d'euros d'argent public ! Tout dépendra en effet de leur état : certains devront simplement être nettoyés et d’autres échangés. Il est donc difficile d’estimer la dépense totale. Car si la nature des dégâts est à prendre en compte, il faut aussi comptabiliser leur fréquence : une fois remis en état, un radar est de nouveau exposé à d’éventuels dommages. Un fait plusieurs fois avéré dans l’hexagone… Autre élément qui pèse lourd sur la balance des pertes, les PV non envoyés. Si l’on se base sur les données fournies par la Sécurité routière, en 2017, chaque cabine automatique s’est déclenchée pour excès de vitesse 17 517 fois, pour plus de 26,1 millions de photos au total. Pourtant, seuls 17 millions d'avis de contraventions ont été envoyés. C’est toutefois 6,1% de plus qu’en 2016. Comme le notifie Challenges, à partir de ces éléments on peut alors évaluer la perte de ces recettes. Si l’on prend en compte le montant de l’amende le plus faible (68 euros pour un excès de vitesse de moins de 20km/h) et les 60% de radars hors service, on atteindrait alors un manquement de 193,12 millions d'euros sur deux mois ! Un chiffre qui peut évoluer en fonction du montant du PV, du nombre de cabines hors service et de la durée de leur incapacité. Une situation qui semble profiter aux chauffards… Selon le délégué interministériel de la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, les excès de vitesse ont en effet augmenté de 20% en décembre dernier. Car bien qu’illisibles et inexploitables, les clichés pris par un objectif calfeutré (par une bâche ou de la peinture) parviennent tout de même à l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions de Rennes (ANTAI).Radars cassés et PV manqués : une centaine de millions d’euros de réparation
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