AFP
Surnommée la veuve noire, Patricia Dagorn est accusée d'avoir empoisonné puis volé en série plusieurs personnes âgées, entre 2011 et 2012. Elle a comparu lundi devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes. 

Patricia Dagorn, plus connue sous le surnom de la veuve noire, a comparu devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes lundi. La quinquagénaire est accusée d’avoir séduit, drogué puis volé plusieurs personnes âgées, entre 2011 et 2012, grâce à l'utilisation de Valium, un médicament connu pour ses propriétés anxiolytiques et hypnotiques notamment.

"Manipulatrice" et "dangereuse", comme l'explique une de ses victimes supposées au micro de BFMTV, Patricia Dagorn n'avait "aucune empathie". Deux responsables de la police judiciaire de Nice ont par ailleurs expliqué qu'elle avait "embobiné des gens d’un niveau intellectuel tout à fait correct niant tout et ayant réponse à tout". 

Comme le précise Le Parisien, une photo d’elle datant d’il y a six ans a été affichée dans l’enceinte du tribunal pour "remettre dans le contexte". Patricia Dagorn est jugée pour assassinats, empoisonnements et vols.

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Une vie compliquée

Patricia Dagorn a divorcé en 2005 d’un mari et père de ses deux enfants qui a été condamné à 11 ans de réclusion "pour des viols et violences commises sur elle", indique Le Parisien. Celle-ci a ensuite quitté Paris pour se réfugier dans un presbytère du Gers. "C’était une sorte de renaissance" pour la veuve noire, explique les enquêteurs qui soupçonnent la quinquagénaire d’avoir arnaqué avec "des prêts d’argent, quelques vols, une flopée de testaments en sa faveur (jamais honorés)".

Selon les autorités, deux personnes qu'elle fréquentait ont perdu la vie dans d’étranges circonstances, et Patricia Dagorn encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Souvent, pour gagner en crédibilité, l a veuve noire se faisait passer pour une diamantaire rapporte Le Parisien, qui explique qu’elle a créé plusieurs sociétés dans l’horlogerie notamment. Cela permettait de "rassurer" ses victimes tout en ayant une "situation stable". Elle est même allée jusqu’à faire une maquette de mariage qui n’a pas eu lieu afin de demander une participation de 350 euros par invité convié. En prison, la quinquagénaire aurait même tenté "d’obtenir un alibi auprès de codétenues leur promettant pas moins qu'"un tour en hélicoptère et 10 M€'".

Le jugement est attendu ce jeudi.