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Elle a 19 ans et déjà une base solide de fans. Naomi Seibt fait parler d’elle, mais pas pour les mêmes raisons que Greta Thunberg. Quand l’une est Suédoise, l’autre est Allemande. Quand l’une parcourt le monde pour témoigner de l’urgence d’agir pour le climat, l’autre poste des vidéos sur YouTube pour minimiser le changement climatique. Elles sont décrites comme "blondes, éloquentes et européennes" mais la comparaison s’arrête ici. Alors que de nombreuses personnes se rangent derrière Greta Thunberg et son combat en faveur de l’écologie, les climatosceptiques ont désormais leur égérie… Naomi Seibt se dit engagée contre "l’alarmisme climatique" et mène un combat totalement opposé à celui de Greta Thunberg.
Naomi Seibt : que défend-elle ?
Inconnue jusqu'à il y a peu, la jeune militante a connu la lumière avec la publication de son portrait dans le Washington Post. Selon le quotidien américain, elle serait proche du think-tank Heartland Institute, qui évolue dans l’entourage de Donald Trump et qui dénonce le consensus scientifique autour du réchauffement climatique. Naomi Seibt aurait été engagée pour être le visage de cette campagne. Précision importante, la jeune fille ne conteste pas que les émissions de gaz à effet de serre ont un impact sur le réchauffement climatique, mais elle reproche aux militants de surestimer cet impact. "Je ne veux pas que les gens arrêtent de croire à un changement climatique d’origine humaine. Pas du tout. Mais les émissions de CO2 d’origine humaine ont-elles autant d’impact sur le climat ? Je pense que c’est ridicule de le croire", explique-t-elle au quotidien américain.
Naomi Seibt partage ses réflexions et ses positions sur YouTube, où elle est suivie par près de 55 000 personnes. Comment en est-elle venue à défendre cette vision du changement climatique ?
Naomi Seibt : "Je suis naturellement devenue une climatosceptique"
Selon le Washington Post, la jeune femme serait proche du parti d’extrême droite allemand Afd et assumerait des positions conservatrices sur l’immigration, le féminisme ou encore le droit à l’avortement. Comme le rappelle Ouest-France, elle a accédé à la notoriété en marge de la conférence pour le climat Cop25 de Madrid. Mais c’est surtout sur YouTube qu’elle s’exprime. "Le monde n’est pas en train de mourir à cause du changement climatique", explique-t-elle à ses abonnés, les invitant à "ne pas croire tout ce que les médias grand public disent". Elle oppose l’alarmisme climatique au réalisme climatique et se revendique de ce deuxième mouvement de pensée.
A ceux qui lui feraient des reproches, elle répond : "J’ai toujours aimé la science, donc je suis naturellement devenue une climatosceptique". Dans un entretien vidéo, elle explique : "Je suis devenue sceptique en 2015. Pas vraiment à propos du changement climatique, mais concernant la crise migratoire". Elle se montre très critique à l’égard de ceux qui souhaitent sensibiliser le monde au réchauffement climatique, estimant que "le but est que l’humanité ait honte. Que l’on soit amené à regarder ce qu’on a fait avec dégoût". Si elle s’oppose frontalement à Greta Thunberg, elle refuse la nouvelle étiquette que certains lui collent.
Naomi Seibt : pourquoi elle ne veut pas être l’"anti-Greta" ?
Naomi Seibt n’a pas hésité à reprendre les codes de Greta Thunberg, notamment son célèbre "Je veux que vous paniquiez", qu’elle a transformé en "Je ne veux pas que tu paniques. Je veux que tu penses". Pourtant, elle n’apprécie pas la comparaison avec celle qui est désormais mondialement connue : "La raison pour laquelle je n’aime pas le terme anti-Greta est qu’il suggère que je suis moi-même une marionnette endoctrinée, pour l’autre côté que je supporte", a-t-elle expliqué dans une de ses vidéos.
Endoctrinée, Naomi Seibt ne pense pas l’être. Elle explique que son activisme politique s’est déclenché il y a quelques années, alors qu’elle commençait à se poser des questions sur les politiques d’immigration libérales allemandes. Son scepticisme aurait été renforcé par ses échanges avec des enseignants et des étudiants allemands.